FOOTBALL Des Niçois dans le dur
Battue 2-0 à domicile par une formation de Paulhan Pezenas plus valeureuse que talentueuse, la réserve de Laurent Bonadei a enchaîné un 6e match sans succès malgré 8 pros dans le onze
A Nice, stade Charles-Ehrmann, Paulhan Pezenas bat OGC Nice II 2 à 0 (0-0). Arbitres : MM. Korbas, Naghmouchi et Sassi. Buts : Ybnoucharaf (68’), Habouch (75’). Avertissements.-
Avec cinq défaites et quatorze buts encaissés en sept matchs, Paulhan Pezenas semblait l’adversaire idéal pour relancer une réserve niçoise à l’arrêt depuis fin août (3 revers, 2 nuls). Une pelouse totalement rénovée et la présence de huit professionnels dans le onze de départ concocté par Laurent Bonadei n’étaient que des gages de confiance supplémentaires en vue d’une troisième victoire cette saison. Et pourtant, Nice a perdu. Un faux pas d’autant plus difficile à encaisser qu’il paraît logique (e au vu de l’incapacité des Rouge et Noir à se créer des occasions. L’entrejeu 100% professionnel (Lusamba, Albert, Makengo, Marcel, Perraud) a déçu. « Beaucoup trop de joueurs sont à court de rythme, regrettait le coach niçois. Entre ceux qui revenaient de blessure, les autres qui ne jouent pas avec les pros, ça fait beaucoup. Mais c’est le lot d’un entraîneur d’une réserve professionnelle, je refuse de me plaindre ». Reste que le constat est criant, difficile de trouver une cohésion d’équipe et des automatismes sans une colonne vertébrale inamovible d’une semaine à l’autre.
Tameze, le meilleur du contingent pro
Hier, Tameze - le meilleur professionnel sur le terrain dépannait dans l’axe de la défense et un gamin né en 2001 occupait la pointe de l’attaque : Lamine Diaby. C’est d’ailleurs lui qui alertait Boucherat à l’issue du premier mouvement intéressant des locaux (5’). Mais le gamin s’est ensuite heurté au défi physique du National 2 et l’incapacité de ses coéquipiers à combiner pour être de nouveau servi dans de bonnes conditions. Marcel et Lusamba n’ont jamais été inspirés, Makengo a trop porté la balle malgré de bonnes percussions dans l’axe. « Il fallait davantage écarter le jeu face à une défense à cinq,» faisait remarquer Laurent Bonadei. Seul le tandem Coly-Perraud a réussi à faire des différences côté gauche, certes sans grandes folies non plus, mais le deuxième cité aurait pu marquer si Diatta s’était appliqué à garder son centre au sol (40’). « C’est le tournant. A 1-0 pour nous à la pause, ce n’est plus le même match, » analysait Bonadei. Solidaires dans la combativité et l’abnégation, et bien aidés par un arbitrage médiocre, les visiteurs ont été assez efficaces pour convertir deux de leurs rares occasions. Sur un contre rapide, Ybnoucharaf était bien trop seul, en plein coeur de la surface et en retrait, pour manquer le cadre (68’, 0-1) et Habouch n’a pas connu la moindre résistance adverse dans les airs quand il a croisé sa tête à la suite d’un coup franc (75’, 0-2). Camara avait bien touché la barre de 25 mètres en première période (19’) mais Paulhan Pezenas était un adversaire à la portée d’une équipe comme la réserve du Gym. «L’an dernier, on avait attendu février pour accrocher le troisième succès de la saison. On ne peut pas se le permettre. Il faut réagir à Montde-Marsan, » conclut Bonadei en référence au prochain déplacement chez la lanterne rouge. Il est temps aussi de se faire violence pour ceux qui espèrent rejouer plus haut.