Ce que vous ne savez peut-être pas…
Christian de Portzamparc, l’un des deux prix Pritzker français (1994) avec Jean Nouvel (2008) concourt actuellement, au sein d’un groupement de professionnels, au projet monégasque d’île artificielle.
● Le palais de justice est composé d’un bâtiment en ellipse sur un socle de béton à l’apparence de pierre qui épouse le virage de l’avenue de Sud-France et évoque le rempart de la ville ancienne. Il est prolongé par un long bâtiment horizontal ponctué de trois espaces cubiques (un par cours de justice : commerce, pénale et civile). Ils sont reliés par des passerelles de verre dans les étages et par la salle des pas perdues au rez-de-chaussée. Transparence et lumière étaient parmi les priorités de l’architecte.
● La très longue salle des pas perdus est en verre et ouvre sur l’extérieur. Inondée de lumière, elle est notamment décorée par une frise de tableaux signés du peintre niçois Jacques Martinez. Son sol est en marbre de Carrare blanc véiné de gris. Quant au mobilier et aménagements des salles d’audience (en bois de hêtre et sycomore et en béton), il est signé par l’épouse de l’architecte, la designer Elizabeth de Portzamparc, qui a aussi imaginé ces sortes de sagaies géantes qui ponctuent la salle des pas perdus.
La cité judiciaire de Grasse (tribunal de grande instance d’instance, de commerce, prud’hommes et tribunal des enfants) a été construite sur le site de l’ancienne maison mère de l’usine du parfumeur Léon Chiris. Le bâtiment initial de l’usine de parfumerie, qui n’était pas protégé au titre des bâtiments historiques, a été détruit. Il ne reste qu’une excroissance qui a abrité un très bel alambic classé (volé depuis), face à l’école Ste-Marthe. En revanche, sept platanes centenaires et quelques conifères étaient, eux, protégés au titre d’arbres remarquables. Le projet de Christian de Portzamparc s’est donc adapté à leur présence séculaire. Ils ombrent encore aujourd’hui le jardin orné de calades et canal.