Bottega. draine son réseau rue St-Sauveur
Devant la boutique Bottega.28 qu’elle tient avec sa soeur Vanessa au 448 rue St-Sauveur, Natalia arbore un sourire confiant. Cela fait un an que les jeunes femmes travaillent dur, et le bilan est encourageant. On dirait même qu’à leur suite, le haut de la rue St-Sauveur retrouve des couleurs. On y sent une effervescence apportée par de nouveaux entrepreneurs. « Ici, il faut faire venir les gens : en étant actives sur les réseaux sociaux – Facebook, Instagram –, en proposant à la vente des produits qui sortent de l’ordinaire. Nous, ce qui nous a attirées, c’est le charme du quartier, les loyers attractifs, et on a flashé sur le local. À partir de là, on tra- vaille. »
Plusieurs arrivées à la chaîne
Petit à petit, les choses se mettent en place, se construisent. «Onmise sur des marques sympas, linge de maison 100 % lin, mobilier chiné, vaisselle du sud de l’Italie. On fonctionne au coup de coeur, au gré des voyages, et c’est dans cet esprit que les gens nous suivent ». Une clientèle commence à se dessiner, soutenue par un réseau de connaissances, amis, et clients du restaurant Casa Di Nona, tenu par le mari de Vanessa à Cannes. «Ilya aussi des habitants du Cannet qui commencent à nous découvrir ». En parallèle, les deux soeurs, qui ne manquent pas d’idées ni de compétences, diversifient leurs activités par le lancement d’un service de décoration d’intérieur. En fréquentant la boutique, certains amis ont eux aussi flashé sur le charme du vieux quartier, y fréquentent les restaurants, s’y installent. D’autres se sont lancés dans la même aventure de dynamiser le tissu commercial de cette rue chargée d’histoire. C’est le cas de Christel, la voisine de Bottega.28, qui a aussi ouvert un concept store de déco et vêtements français La p’tite Frenchie, du local d’à côté qui va ouvrir « un bureau de style », de l’ancien restaurant le Clos Fleuri qui a trouvé preneur après son rachat par la mairie. Et il y a aussi « Inès, qui a repris le salon de thé Chez Madeleine ». Autant de mouvements de bon augure pour l’avenir. « À côté d’autres jeunes entrepreneurs, une vie de quartier est en train de se construire », estime-telle.