Nice-Matin (Cannes)

Les réactions de la classe politique

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À droite, le député LR niçois Eric Ciotti s’est « réjoui de constater qu’Emmanuel Macron semble rejoindre enfin les positions qu’(il) défend depuis plusieurs années à l’Assemblée nationale, sur l’expulsion de tout étranger en situation irrégulièr­e ayant commis un acte délictueux sur le sol français ». « Mais, a-t-il ajouté, les grandes promesses ne suffisent plus. Les intentions affichées par Emmanuel Macron sont louables mais ce sont des actes concrets que les Français attendent pour plus d’efficacité dans la reconduite aux frontières des étrangers en situation irrégulièr­e, a fortiori des étrangers délinquant­s. » Au Front national, Sébastien Chenu a estimé qu’Emmanuel Macron s’était « moqué des Français » lorsqu’il a promis d’expulser les personnes en situation irrégulièr­e qui commettrai­ent des délits. «Il suffit d’être clandestin pour être expulsé, normalemen­t. Il n’y a pas besoin de commettre un délit supplément­aire ». À gauche, Olivier Faure, président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée, a fustigé un chef de l’État qui serait déconnecté de la réalité. « J’ai vu hier soir un Président bulle, un Président qui vit avec les siens et qui ne comprend visiblemen­t pas ce que sont les Français et qui ne les connaît pas », a-t-il déclaré sur France  hier matin. S’exprimant dans les colonnes du Parisien, l’ex-numéro un du PS Jean-Christophe Cambadélis a tenu des propos similaires, dénonçant un « président plus que jamais libéral». «Emmanuel Macron a passé plus de temps à expliquer son action qu’à tracer les perspectiv­es d’avenir. Il est convaincu, mais est-il vraiment convaincan­t ? Je ne le crois pas. Car on a un président plus que jamais libéral. » Du côté de La France insoumise, les critiques reprennent la rhétorique habituelle du « Président des riches » qui aggraverai­t les inégalités. C’est ce qu’a dénoncé le député Adrien Quatennens. « Pour sa première télé depuis qu’il a été élu, j’ai été très déçu. On aurait pu penser que ça générerait plein d’annonces. Et au final, rien de particulie­r. C’était juste une clarificat­ion, notamment sur le fait qu’il est bien le président des riches. On a bien compris qu’il favorisait les intérêts d’une petite partie de la population, avec une vraie préférence pour le capital », a réagi l’élu du Nord auprès du Parisien.

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