Le chiffre La phrase Budget : Philippe s’attire les bonnes grâces de Bruxelles L’insolite
«
c’est en millions d’euros le prix de vente du plus gros diamant brut du monde. C’est le joaillier britannique Laurence Graff qui a acheté la pierre précieuse de carats après un an de négociations.
Le Premier ministre français Edouard Philippe a obtenu, hier, le satisfecit du patron de la Commission européenne Jean-Claude Juncker sur la trajectoire budgétaire de la France, qui se dirige vers une sortie l’an prochain du collimateur de Bruxelles. « Nous allons examiner (les prévisions budgétaires françaises) avec tous les soins requis mais je crois que la France, qui n’a pas sa place dans cette procédure de déficit budgétaire excessif, sortira de cette situation inconfortable pendant l’exercice 2018 », a déclaré le président de la Commission lors d’une conférence de presse à Bruxelles avec M. Philippe. L’ancien Premier ministre luxembourgeois s’est dit « assez admiratif » du fait que la France parvienne probablement à rester dans les clous des 3,0% de déficit budgétaire en 2017, au prix d’un plan d’économies de près de 4 milliards d’euros piloté par le Premier ministre au début de l’été. Pour 2018, les perspectives « pointent dans la bonne direction », a jugé M. Juncker, alors que le premier budget de l’ère Macron vient d’arriver au Parlement. Les échanges entre Paris et la Commission européenne se sont multipliés ces dernières semaines afin que la France sorte du viseur de Bruxelles pour « déficit excessif », puis présente, dans les années à venir, des budgets en accord avec les attentes de l’UE. Après un premier entretien, les deux hommes ont déjeuné ensemble, avant une rencontre entre plusieurs membres de la Commission et Edouard Philippe, qui faisait ce lundi son baptême bruxellois cinq mois après sa nomination à Matignon. La France reste le seul pays de la zone euro avec l’Espagne encore sous le coup, à cause de ses largesses budgétaires, de cette procédure, qui peut aboutir à des sanctions et des amendes, même si cela ne s’est encore jamais produit. Cette visite est d’autant plus importante pour la France qu’elle ne peut se permettre de présenter un nouveau budget en décalage avec celui de ses partenaires européens au moment où elle leur propose de réformer en profondeur la zone euro.
« Nous applaudissons des deux mains »
Saluant « la nouvelle politique européenne de la France », M. Juncker a d’ailleurs jugé que ses propositions sur l’avenir de l’Europe et celles de M. Macron jouissaient d’une « large identité de vues » avec « quelques nuances facilement surmontables ». Je suis très heureuse que les femmes parlent. Peut-être que ce sera un mal pour un bien ». Brigitte Macron en réaction à l’affaire Weinstein, hier, lors d’une visite au collège Georges-Courteline à Paris. M. Juncker a par ailleurs salué « l’effort structurel » fait par Paris, citant « notamment la réforme du code du travail ». « Nous applaudissons des deux mains aux éléments majeurs de ces réformes », même s’« il ne faut pas s’attendre à des résultats immédiats ». Sur le volet budgétaire, l’exécutif français compte atteindre en 2017 un déficit public de 2,9% du produit intérieur brut (PIB), juste en dessous de la fameuse limite de 3%. Pour la suite, le gros des efforts est renvoyé à la deuxième partie du mandat: après 2,6% en 2018, puis 3,0% en 2019, Paris prévoit 1,5% en 2020, 0,9% en 2021 et 0,2% en 2022. Selon les règles européennes, un pays doit enregistrer un déficit inférieur à 3,0% pendant deux années de suite pour sortir de cette procédure, ce qui imposerait sur le papier d’attendre 2019. Le retour de Jean Rochefort. Une initiative humoristique pour rendre hommage au célèbre acteur a récolté plus de signatures pour une pétition demandant à Dieu le « retrait immédiat de la mort de Jean Rochefort ».
Politique de la ville : les maires lancent “l’appel de Grigny”
Pour les 40 ans de la politique de la ville, une centaine de maires réunis en « états généraux » ont lancé, hier, « l’appel de Grigny » en faveur des quartiers populaires, en pleine controverse autour des restrictions budgétaires annoncées par le gouvernement. « C’est historique, c’est 2005 sans les émeutes », ose JeanPhilippe Acensi, président de Bleu-Blanc-Zèbre, association co-organisatrice du rassemblement. « On ne peut plus se contenter de discours fumeux ». Les signataires, « réunis spontanément et sans aucune idée partisane » ,se sont retrouvés à Grigny (Essonne) pour cet appel. Une ville symbole : elle abrite une grande partie de La Grande Borne, l’une des cités les plus sensibles d’Ilede-France, en lisière de laquelle des policiers avaient été attaqués il y a un an avec des cocktails Molotov. Partageant le constat que la politique de la ville « est entrée dans une phase critique et de désespérance » , les maires ont listé dix mesures « urgentes » à appliquer « avant le budget 2018 ».
Ils ont d’abord appelé le gouvernement à revenir sur ses annonces récentes, notamment la suppression de 46,5 millions d’euros de crédits alloués à la politique de la ville et la réduction des contrats aidés, dont bénéficient de nombreuses associations dans les quartiers. Le financement de la politique de la ville sera « sanctuarisé » à partir de 2018 et pour tout le quinquennat et les contrats aidés donnés en priorité aux quartiers prioritaires, avait assuré il y a dix jours Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, pour apaiser les élus. « Quand on retire un euro, ce sont des moyens en moins pour aider les personnes sans emploi, sans logement », a averti la maire PCF de la petite commune de La Verrière (Yvelines), Nelly Dutu. Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à lancer le chantier de la réforme de la formation professionnelle, les signataires ont demandé que « deux milliards d’euros sur les 15 annoncés » soient réservés aux publics « les plus éloignés de l’emploi ».