Nice-Matin (Cannes)

Mipcom: Catherine ZetaJones flingue “Dirty Harvey”

A Cannes pour présenter Cocaine Godmother, un film télé dont elle est la vedette, l’actrice américaine s’est dite « choquée et dégoûtée » par les faits reprochés au producteur déchu

- PHILIPPE DUPUY

Dans Cocaine Godmother, le film télé qu’elle est venue présenter au Mipcom, Catherine Zeta-Jones ne fait pas de quartiers. Elle y joue une mère de famille colombienn­e qui commence à dealer pour améliorer l’ordinaire et finit par diriger un réseau de « mules » à la solde du

‘‘ cartel de Medellín. Dans la vraie vie, l’actrice oscarisée pour son (second) rôle dans Chicago, ne mâche pas ses mots non plus… Lors du déjeuner organisé par le Mipcom, A + E Entertainm­ent et Lifetime, sur le thème des femmes dans l’industrie du divertisse­ment, Catherine Zeta-Jones, que l’on n’avait pas encore entendue sur l’affaire Weinstein, s’est déclarée « choquée et dégoûtée » par les agissement­s du producteur. Confiant que sa propre fille lui avait demandé si elle avait été elle-même harcelée, l’actrice a affirmé que non. « Mais j’ai eu de la chance parce que ça arrive à tellement de femmes » a-t-elle ajouté. « La chute de cet homme sera une leçon pour ceux qui pensent encore que ce type de comporteme­nt est encore acceptable » ,a poursuivi ZetaJones espérant, pour conclure, que « l’ère des dinosaures qui ont perpétué ces pratiques pendant toutes ces années (était) éteinte ». « Très fière des femmes qui ont eu le courage de parler », l’actrice a ensuite recollé au thème du déjeuner en racontant les difficulté­s qu’elle avait connu pour financer le film, basé sur la vie de Griselda Blanco, une Colombienn­e qui a révolution­né le trafic de cocaïne en imaginant toutes sortes de manières originales de faire passer la drogue : « C’est un personnage que je rêvais de jouer depuis longtemps, explique Zeta-Jones. Mais comme c’est une femme, qu’elle n’est pas très connue et que ce n’est pas l’adaptation d’un comics ou la suite d’un film de super-héros, Hollywood n’a pas voulu le financer ». C’est finalement la chaîne Lifetime qui a produit Cocaine Godmother et Guillermo Navarro (Narcos) qui l’a réalisé. À l’arrivée, une version féminine, pas très réussie, de Scarface, dans laquelle Zeta-Jones (48 ans), mal fagotée et un foulard noué sur la tête pendant une grande partie du film, paraît beaucoup plus marquée physiqueme­nt qu’au naturel. C’est bien simple, on a failli ne pas la reconnaîtr­e à son arrivée au photocall où, hasard de la programmat­ion, elle a croisé le fils de Pablo Escobar, Juan Pablo, venu promouvoir un documentai­re tiré de son livre…

Très fière des femmes qui ont eu le courage de parler ”

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(Photo Gilles Traverso) Silencieus­e lors du photocall de Cocaine Godmother, Catherine Zeta-Jones s’est lâchée au déjeuner contre Harvey Weinstein et « les dinosaures qui ont perpétué ces pratiques pendant toutes ces années »...

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