Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL Bancal comme le Gym !

Battu pour la cinquième fois de la saison en championna­t à Montpellie­r, l’OGC Nice a confirmé qu’il n’avait toujours pas trouvé la bonne formule cette saison. Or, jusque-là, pas de panique...

- VINCENT MENICHINI

La tactique : en équilibre précaire

Depuis le match contre Monaco (victoire 4-0) début septembre, l’OGC Nice évolue en 4-4-2. Une tactique qui permet à Lucien Favre d’associer Balotelli et Plea en attaque et, donc, de ne pas trancher pour l’un ou l’autre. La saison passée, le Suisse n’avait jamais été convaincu par leur associatio­n qui ne tient déjà plus qu’à un fil au vu des derniers résultats. « Le 4-4-2, c’est beau, spectacula­ire, mais ça demande beaucoup d’efforts », a lâché Favre, assez fataliste, ce qui ne laisse que peu de doutes sur ses intentions futures. Dans ce schéma, le Gym souffre d’un manque criant d’équilibre et sa défense se retrouve souvent abandonnée par ses milieux. Et comme Dante, qui a récolté cinq avertissem­ents en huit matchs de Ligue 1, est moins souverain, les adversaire­s en profitent pour se jeter sans arrière-pensée dans une zone par moments désertée par les Niçois. « On prend des vagues » ,aregretté Arnaud Souquet, comme un appel à l’aide. Lors des prochains matchs, à commencer par celui contre la Lazio Rome jeudi, Nice pourrait se redessiner autour d’un milieu à trois, « l’ADN du club », glisse-t-on en interne. Cela permettrai­t à Jean-Michaël Seri de retrouver de l’influence dans le camp adverse et ne plus se contenter des premières relances à l’entrée de sa surface. Favre n’a pas attendu de perdre deux matchs de suite pour comprendre que son équipe était bancale dans un système qui n’a jamais eu ses faveurs. « Je fais en fonction du cadre », répète-til, alors qu’il n’est pas non plus à plaindre, compte tenu de l’effectif dont il dispose, par rapport à certains de ses homologues de Ligue 1. S’il revient à un 4-3-3, à un 42-3-1, voire à un 3-4-3, il lui faudra trancher entre Balotelli et Plea. Un souci de plus à gérer. Malgré tout, Nice n’a pas encore de raisons de s’affoler ni de paniquer. Son jeu n’est certes plus aussi fluide, mais il se crée de nombreuses occasions.

Les recrues : Sneijder à la relance

Depuis la défaite à Amiens, Welsy Sneijder a disparu des radars. Entre-temps, il s’est blessé à la cheville, a vu ses rêves d’aller en Russie s’envoler, a été victime d’un syndrome grippal, lequel n’aurait pas favorisé son retour dans le groupe à Montpellie­r. Dimanche, la recrue phare n’était même pas sur le banc de La Mosson, au contraire de Bassem Srarfi et Hicham Mahou qui passent avant lui dans l’esprit de Lucien Favre. «On joue en 4-4-2, et Wesley est un numéro dix », a maintes fois répété le coach du Gym, dans un élan de franchise qui mérite d’être salué. Arrivé avec une surcharge pondérale et un déficit criant dans le domaine athlétique, Sneijder fait preuve d’un état d’esprit remarquabl­e, même s’il vit très mal cette mise au placard. « Il est plus tonique, plus mobile, il est bien ! » affirme même une source interne. « Il est encore trop tôt pour faire un bilan, et cela vaut également pour Wesley » ,annonce-t-on en haut-lieu. Avec le salaire qu’il lui verse (entre 200.000 et 300.000 euros mensuels), Nice peutil se permettre de garder un élément qui ne joue pas ? Ancien entraîneur du Gym (-), Frédéric Antonetti reste optimiste pour les Aiglons.

Etes-vous inquiet pour l’OGC Nice ?

« Il entre dans le cadre de notre budget, point barre. On n’a pas du tout envisagé son départ. » Après tout, il lui suffit de réaliser une bonne prestation contre la Lazio Non, parce qu’il y a des contenus de match qui sont cohérents. A Montpellie­r, les Niçois se sont créé de nombreuses situations. C’est le point positif. Au niveau comptable, ils sont un peu décrochés en championna­t. Le seul danger dans ce cas précis, c’est la perte de confiance.

Le débat est relancé autour du -- et de son équilibre précaire. Votre regard de technicien sur ce schéma ?

C’est un schéma fragile quand les et/ou Strasbourg pour lancer enfin son aventure en rouge et noir. Pour cela, il faudrait déjà qu’il joue. Sur ce point, Lucien Favre, qui a souhaité sa venue, n’a pas encore tranché. A l’instar de Sneijder, d’autres garçons sont à la ‘‘cave’’ et évoluent avec la réserve : Racine Coly, Adrien Tameze et Jean-Victor Makengo, qui ont coûté environ dix millions d’euros à eux trois, sont jugés comme « pas encore prêts » par leur entraîneur. Là encore, cela a le mérite d’être clair.

La suite : Strasbourg, la priorité

Avec deux victoires en deux journées, Nice a fait un grand pas vers la qualificat­ion pour les seizièmes de finale de la Ligue Europa. Autant dire que la double confrontat­ion contre la Lazio Rome, qui vient de battre la Juventus Turin, paraît bien moins capitale que la réception de Strasbourg, dimanche, ce qui pourrait inciter Lucien Favre à effectuer plusieurs changement­s et, donc, relancer une concurrenc­e qui n’existe pas. En Ligue 1, le Gym a déjà pris trop de retard pour se permettre de faire un énième faux-pas face au promu alsacien. Ensuite, c’est à Paris que les Niçois se rendront, avec l’infime espoir de refaire le coup de la saison dernière (2-2, en décembre).

 ??  ?? Remplaçant contre Montpellie­r, Nampalys Mendy devrait rapidement retrouver une place de titulaire lors des prochains matchs. Wesley Sneijder postule également. (Photo AFP)
Remplaçant contre Montpellie­r, Nampalys Mendy devrait rapidement retrouver une place de titulaire lors des prochains matchs. Wesley Sneijder postule également. (Photo AFP)
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