Nice-Matin (Cannes)

Le Casino de Monte-Carlo rhabille son atrium

Une installati­on artistique temporaire a pris place dans le grand hall du célèbre édifice. Signée Charles Kaisin, elle tourne autour du jeu et s’intitule « Let’s fall in diamonds ». On vous emmène

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Dès la montée des marches du Casino de Paris, l’oeil est frappé, aspiré, illuminé. Stupéfait. Mais que s’est-il passé dans l’atrium? Le chapelier fou d’Alice au pays des merveilles aurait-il jeté son dévolu sur ce décor Belle Époque, on ne peut plus classique ? Tout, ou presque, a été minutieuse­ment emballé dans du tissu à losanges rouges et blancs. Colonnes, cafetières, tasses, livres, bureau, chaises, canapé, vélo d’appartemen­t. « J’ai recyclé des objets que j’ai trouvés dans les réserves de la SBM. Ils sont abîmés, ou datés, et je les ai récupérés », explique Charles Kaisin, le créateur belge à qui l’on doit déjà le dîner surréalist­e du 28 avril dernier dans ce même lieu.

Un décor à vivre

C’est là qu’il a eu un véritable coup de foudre pour le Casino de Paris, et que la SBM est tombée amoureuse de son travail. Comme pour le dîner, c’est encore le personnel de la SBM qui a formé une équipe autour du designer de génie. Les artisans de cette énorme entreprise, comme les couturière­s, ont pris une grande bouffée d’air frais pour donner vie aux idées du créateur. « J’ai voulu créer une grande suite, dans laquelle on pourra circuler. C’est un endroit qui doit vivre. » Le décor a été inauguré dimanche. Et les cordelette­s, elles aussi à losanges argent et sang, sont tombées. L’accès est libre. Alors entre le lit, le vélo d’appartemen­t, la roulette, la baignoire, la cuvette de toilettes, tout aux couleurs du blason des Grimaldi, les visiteurs ont l’embarras du choix.

S’ouvrir au monde

Car il y a une idée derrière tout ça. « Nous voulons attirer un public différent. Des personnes qui pourraient penser a priori que ce lieu n’est pas pour eux. Ceux qui n’osent pas rentrer dans le Casino de Paris », explique Pascal Camia, directeur général des jeux à la SBM. En ligne de mire: les fun players, ces joueurs occasionne­ls qui ne cherchent que le divertisse­ment, et pas l’adrénaline du jeu. Typiquemen­t, il pourrait s’agir des touristes massés chaque jour sur le trottoir face au Casino, comme devant un palais imprenable. Une forteresse de plaisir qui pourtant leur tend les bras. Et avec Charles Kaisin, elle vient les prendre par la main pour les inviter à un moment de folie, de jeu. Et si la roulette ne les tente pas, il reste toujours le concours. Car Charles Kaisin sait exactement combien de losanges se sont faufilés dans son extravagan­t décor. Et parce qu’il a gardé une âme d’enfant, il propose aux visiteurs de le deviner. Le vainqueur pourra se prélasser tout un weekend dans un des plus beaux hôtels du groupe : L’Hermitage.

 ?? (Photo L. M.) Les visiteurs ne doivent pas hésiter à s’approprier le décor. (Photo L. M.) (Photo Cyril Dodergny) (Photo L. M.) Jusqu’auboutiste, il s’est confection­né une tenue assortie au décor. (Photo Charles Kaisin) ?? Avant même l’inaugurati­on, qui a eu lieu ce week-end, le décor délirant de Charles Kaisin attirait les visiteurs. Ils auront jusqu’au  janvier pour admirer ce décor inédit. (Photo Cyril Dodergny) L’installati­on offre une perspectiv­e enivrante. Kaisin...
(Photo L. M.) Les visiteurs ne doivent pas hésiter à s’approprier le décor. (Photo L. M.) (Photo Cyril Dodergny) (Photo L. M.) Jusqu’auboutiste, il s’est confection­né une tenue assortie au décor. (Photo Charles Kaisin) Avant même l’inaugurati­on, qui a eu lieu ce week-end, le décor délirant de Charles Kaisin attirait les visiteurs. Ils auront jusqu’au  janvier pour admirer ce décor inédit. (Photo Cyril Dodergny) L’installati­on offre une perspectiv­e enivrante. Kaisin...

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