Nice-Matin (Cannes)

Dddddd Les mauvaises consultati­ons d’Omar Sy Bof, bof...

- C. C. PH. D. C.C

Notre avis : De Lorraine Levy (France). Avec Omar Sy, Alex Lutz, Ana Girardot Durée :  h  Genre : Comédie Knock (Omar Sy), un ex-filou repenti devenu médecin diplômé, arrive dans le petit village de SaintMauri­ce pour appliquer une « méthode » destinée à faire sa fortune : il va convaincre la population que toute personne bien portante est De Kaouther Ben Hania (Tunisie). Avec Mariam Al Ferjani, Ghanem Zrelli, Noomane Hamda Durée :  h  Genre : Drame Notre avis : ★★★ Lors d’une fête étudiante, Mariam (Mariam Al Ferjani), jeune Tunisienne, croise le regard de Youssef (Ghanem Zrelli). Quelques heures plus tard, Mariam erre dans la rue en état de choc. Commence pour elle une longue nuit durant laquelle elle va devoir lutter pour le respect de ses droits et de sa dignité. Mais comment peut-on obtenir justice quand celle-ci se trouve du côté des bourreaux ? un malade qui s’ignore. Passé maître dans l’art de la séduction et de la manipulati­on, Knock est sur le point de parvenir à ses fins. Mais il est rattrapé par les sentiments qu’il éprouve envers une belle orpheline (Ana Girardot) et la présence d’un sombre individu (Pascal Elbé) issu de son passé venu le faire chanter… Une maîtresse d’hôtel, pince à linge sur le nez, qui nettoie un surplus de diarrhée laissé dans les couloirs et les entrebâill­ements de portes. La scène, gênante, fait dans le Six ans après la révolution de jasmin, la société tunisienne a-t-elle changé en mieux ? Pas évident, si on s’en tient au nouveau film de Kaouther Ben Hania, cinéaste venue du documentai­re dont on avait découvert le travail avec Le Challat de Tunis en 2014. On n’est plus dans la comédie avec La Belle et la meute, mais bien dans le drame. La cinéaste y dénonce la violence machiste et la corruption policière, dans un récit choc qui en dit long sur la condition féminine dans son pays. On suit, dans une suite de plans séquences hypnotique­s, le chemin de croix d’une jeune femme dont le seul tort a été de s’habiller un peu trop sexy pour une soirée et d’en être sorti avec un jeune garçon pour flirter sur la plage. S’en suit un périple kafkaïen, entre commissari­ats, mauvais goût et témoigne de la subtilité zéro de cette nouvelle adaptation de la pièce signée Jules Romains. Heureuseme­nt tout n’est pas si sale dans ce cru 2017, mais tout est à côté de la plaque…. Et Omar Sy a beau jouer la carte « escroc gentil », l’objectif étant d’humaniser le personnage, son interpréta­tion est à mille lieues de celles de Louis Jouvet, à commencer par la version de Guy Lefranc également de (re)sortie cette semaine. Transposer l’oeuvre des années 1920 à l’après seconde guerre mondiale, marquée par la reconstruc­tion était pourtant louable, mais encore fallait-il où les policiers essaient de la dissuader de porter plainte contre leurs collègues, et hôpitaux, d’où on la renvoie sans ménagement, au prétexte qu’il faut que la reconstitu­tion soit crédible. Las, Lorraine Levy, soeur de Marc, livre une vision édulcorée de l’époque et plonge le spectateur dans un microcosme franchouil­lard, vieillot… en aucun cas authentiqu­e. A trop s’appuyer sur des personnage­s benêts et à mal forcer le trait malgré une pléiade de personnali­tés : Alex Lutz, Michel Vuillermoz, Hélène Vincent, Sabine Azéma, Ana Girardot, Pascal Elbé… Knock loupe à la fois la chronique, la farce et la comédie… et se retrouve encore moins efficace lorsque surgit le drame d’une histoire d’amour. d’abord qu’elle dépose plainte... De tous les plans, l’actrice tunisienne Mariam Al Ferjani, incarne le combat de cette jeune femme, avec un étonnant mélange d’innocence, de détresse et de courage. Le film vise juste et frappe fort. Une réussite. De Tony Leondis (USA) Voix de J. Miller, James Corden, Anna Faris... Durée :  h  Genre : Animation Notre avis : Au sein de l’appli de messagerie, la cité de Textopolis fourmille d’activités : c’est là que vivent tous les émojis, chacun porté par l’espoir d’être choisi par l’utilisateu­r du téléphone. Seul l’exubérant Bof, né sans aucun filtre, dispose de multiples expression­s. Rêvant désespérém­ent de devenir « normal », pareil à ses compères, il demande de l’aide à son meilleur ami, Tope-Là, et à la célèbre hackeuse, Rebelle. Il est mignon, il est tout jaune, tout rond et il avance dans un labyrinthe. Non ce n’est pas Pacman, ce n’est pas les Minions… c’est juste Bof… Perdu dans un monde où tous les Emojis tels les Schtroumpf­s en sont réduits à un seul trait de caractère, le jeune homme au prénom prémonitoi­re veut rentrer dans sa case et être utile quand son ado d’utilisateu­r fera appel à son service. Passons la relation entre le réel et le virtuel : elle est réduite au strict minimum par Tony Leondis qui transforme une sympathiqu­e idée de court-métrage en aventure galère. Alors Bof et ses potes poursuivis par des robots « bots » vadrouille­nt sur l’écran d’accueil du smartphone et vont d’appli en appli sans entrain. Une mauvaise copie de l’excellenti­ssime Vice-Versa qui est donc à classer directemen­t dans les Spams.

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Navet Médiocre Moyen Bon Excellent Chef-d’oeuvre

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