Balade niçoise
Le rugby est un sport où le petit fait très peu souvent l’exploit contre le grand. Et l’opposition en le Stade Niçois et Berre dimanche après-midi en fut bien la preuve. D’entrée, Orquera et ses partenaires veulent occuper les 22 mètres adverses. Trois penaltouches dans les trois premières minutes en disaient long sur l’état d’esprit des Niçois qui voulaient marquer le plus vite possible trois essais pour obtenir le bonus. Une initiative vite récompensée, avec Morel qui profitait du travail du maul Niçois après une touche (7-9, 5’). Berre ne passait la ligne médiane que deux fois dans le premier quart d’heure, mais relançait systématiquement à la main. De quoi offrir un beau spectacle. Orquera montrait toute sa classe en se glissant dans un trou de souris et déjà assurer le succès du Stade Niçois (21-3, 26’). Mais les hommes de Bogalshvili se précipitaient et voulaient aller plus vite que la musique. Quintane interceptait ainsi une passe pas assez travaillée pour faire une course de 60 mètres et relancer le suspense (21-10, 31’).
Maquaire régale
Un score à la pause qui ne reflétait pas la différence de niveau, surtout sur le plan physique. Une énième penaltouche, où le COB ne jouait pas le maul, permettait à Fritz et ses coéquipiers d’avoir le bonus offensif et calmer son entraîneur (2813, 45’). Berre était dans le dur, pliait mais ne cédait pas jusqu’à l’heure de jeu. Les Provençaux avaient de plus en plus de mal à encaisser les duels. Seul Tuilakepa faisait valoir sa puissance face à des Niçois qui mettaient la gomme pour faire plaisir à ses supporters. C’est le centre blanc et rouge Viktor Maquaire qui allait être mis à l’honneur en cette fin de rencontre. Il donnait tout d’abord un essai à Flockhart après avoir éliminé trois joueurs (70’), puis s’offre un doublé en deux minutes, (47-16, 79’). Des dernières minutes aux allures de rugby à 7 qui tournaient à la démonstration avec un dernier essai d’Akrmoudi qui évitait plusieurs plaquages avant d’aller en terre promise. Une victoire bonifiée largement méritée, mais qui n’a pas été si simple selon l’homme du match, Viktor Maquaire. « Le bonus a été difficile à se dessiner. On allait trop vite à l’aile. Le coach a crié à la pause et on a mis notre jeu en place sur la fin ».