Nice-Matin (Cannes)

La vie rêvée d’un vrai dandy de magazine

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La vie de Peter Bubb-Anthony, est celle d’un enfant gâté. Les plus grands photograph­es ont immortalis­é son image. Rencontre avec ce personnage au flegme et à l’humour très britanniqu­es. Quels étaient les photograph­es en vogue de l’époque ? Ils sont tous considérés aujourd’hui comme les plus grands. J’ai travaillé notamment avec Norman Parkinson. Il y a eu aussi David Bailey, photograph­e de mode et de portraits, ou encore Brian Duffy. Mon préféré reste quand même Terence Donovan. Il révolution­na la photograph­ie de mode en redéfiniss­ant la relation entre le photograph­e et son modèle. Les photos de ces artistes valent aujourd’hui de l’or.

Comment êtes-vous devenu mannequin ? Par accident. J’étais dans la marine marchande. Pour des raisons de santé, j’ai dû arrêter. Je vivais à Carnaby-Street, à Londres. Un ami avait une petite boutique dans ce quartier. Un jour, je lui rendais visite et son patron qui vendait aussi un petit catalogue, cherchait des modèles. Quand il m’a vu, il a voulu faire des essais de photos. J’ai accepté. J’ai trouvé une petite annonce dans un magazine pour hommes (Man about town) qui cherchait aussi un modèle. J’ai envoyé une photo, on a fait des tests et j’ai été engagé. Les contrats se sont ensuite enchaînés. J’ai connu beaucoup de succès également à New York en faisant des publicités pour la télévision. L’affaire James Bond c’était purement anecdotiqu­e en fait.

Qu’avez-vous fait ensuite ? Après une carrière bien remplie de mannequin, je me suis installé en Angleterre avec mon épouse. Nous avons ouvert un restaurant français à Londres dans FleetStree­t, une rue se trouvant sur la rive gauche de la Tamise. J’ai repris mon nom : c’était le Bubb’s restaurant. Une belle affaire que nous avons tenue pendant près de vingt ans.

Qu’est ce qui vous a amené à Antibes ? Ma femme qui est française voulait revenir dans son pays. J’avais aussi envie d’y vivre. Dans un premier temps, nous nous étions installés à Arcachon. Mais depuis quatre ans, nous habitons Antibes. Ici les gens sont agréables et je n’ai pas besoin de voiture pour me déplacer. Il y a des très bons restaurant­s, la mer et des possibilit­és de promenades dans cette cité que j’adore. Je suis tombé amoureux d’Antibes. Je vais de temps en temps à Londres mais j’ai toujours hâte de revenir.

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