Le chiffre Madrid la met sous tutelle
LONDRES « NE RECONNAÎT ET NE RECONNAÎTRA PAS » L’INDÉPENDANCE
En heures, il s’agit de la durée d’indépendance de la Catalogne en... . Le octobre, le président du gouvernement autonome de Catalogne, Lluís Companys, proclamait déjà un « État catalan dans le cadre d’une République fédérale d’Espagne » inexistante. Dix heures et des dizaines de morts plus tard, il se rendait. Le gouvernement britannique a fait savoir, hier, qu’il ne reconnaîtrait pas la déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne et exprimé sa volonté de voir « l’unité de l’Espagne préservée ». « Elle est fondée sur un vote qui a été déclaré illégal par les tribunaux espagnols. Nous continuons à vouloir voir l’Etat de droit maintenu, la Constitution espagnole « Pour l’Union européenne, rien ne change. L’Espagne reste notre seule interlocutrice », a écrit, hier, Donald Tusk sur son compte Twitter, en appelant parallèlement le gouvernement espagnol à « favoriser la force de l’argument plutôt que l’argument de la force ». respectée et l’unité de l’Espagne préservée », a annoncé un porte-parole du gouvernement. Londres s’aligne ainsi sur la position de Berlin, Washington et Paris qui consiste à soutenir le pouvoir central espagnol. Le gouvernement écossais, pour sa part, s’est montré plus favorable à la Catalogne, sans toutefois reconnaître l’indépendance de la région .«Nous fractures », a réagi, hier, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. « Nous n’avons pas à nous insérer dans ce débat hispano-espagnol mais je ne voudrais pas que demain l’Union européenne se compose de Etats membres», s’est-il inquiété. L’Allemagne a déclaré, hier, ne pas reconnaître la déclaration d’indépendance de la Catalogne, selon un porte-parole de la comprenons et respectons la position du gouvernement catalan », a réagi, hier, Fiona Hyslop, la ministre écossaise des Affaires étrangères, membre du Parti national écossais (SNP). « Si l’Espagne a le droit de s’opposer à l’indépendance, le peuple de Catalogne doit avoir la capacité de déterminer son propre avenir. » Elle a appelé à la mise en place d’un « dialogue pour trouver une issue chancelière allemande. «Le gouvernement allemand voit l’aggravation de la situation en Catalogne avec inquiétude. La souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Espagne sont et restent inviolables», ainsi le gouvernement «ne reconnaît pas une telle déclaration d’indépendance», a affirmé sur Twitter Steffen Seibert. «Le gouvernement soutient la position claire du Premier ministre espagnol dans sa volonté de garantir et restaurer l’ordre qui respecte la démocratie », estimant que la mise sous tutelle de cette région par le pouvoir central « ne peut être la solution ».En , le SNP avait organisé un référendum d’indépendance écossais, où le non l’avait emporté avec % des voix. Malgré cet échec, ce parti continue de défendre son projet et réfléchit actuellement à un calendrier pour un nouveau référendum. constitutionnel», poursuit-il. Berlin espère ainsi «que toutes les parties en présence privilégient le dialogue afin que la situation se détende». « La volonté d’affirmation linguistique et culturelle s’accompagne d’un rejet préoccupant du principe de solidarité nationale entre une région riche et le reste de la nation. Ce séparatisme, teinté d’une forme d’égoïsme de riches, apparaît comme une revendication inquiétante qui émerge en Espagne comme dans d’autres pays européens. L’Histoire a montré que ces velléités séparatistes portaient souvent les germes de conflits armés. La République française, porteuse depuis très longtemps pour son territoire national de l’exigence d’unité et d’indivisibilité, doit affirmer en Europe et dans le monde la pertinence des Etatsnations pour répondre aux enjeux complexes de notre temps.»