Pratique aujourd’hui
décès de son beau-père voici quelques jours. « La démarche est simple, le service est à la hauteur. Ils m’ont aidée aussi pour l’administratif. J’en ai parlé autour de moi et pas mal de personnes trouvent que c’est intéressant », conclut-elle. À Toulon, Marie-Jeanne Rico a franchi le pas de l’accompagnement administratif, suite à une proposition des pompes funèbres après le décès de son père. «Je suis passée par Simplifia qui m’a envoyé des enveloppes avec une lettre type, la liste de tous les documents à fournir pour chacun des organismes, administratifs, bancaires, de retraite… À prévenir, et ceux à qui il fallait écrire en recommandé ». La Toulonnaise se dit très satisfaite « les papiers, c’est la galère. Avec dix-neuf organismes à contacter, j’y serai encore. Ce service m’a facilité les choses et fait gagner du temps. Je l’ai même recommandé à une amie qui a
‘‘ perdu son mari récemment. Mais elle trouve que 190 euros c’est cher. Moi, je ne regrette pas. En outre, l’accompagnement est valable 6 mois. Je peux les appeler s’il y a le moindre souci avec un organisme. Simplifia m’a simplifié la vie ». Internet a apporté du grain à moudre aux professionnels du secteur. Grâce à ces plateformes de devis en ligne ou bien en direct via leur propre site, les demandes sont traitées très rapidement. Ce qui permet aux familles éloignées ou en manque de temps de consulter plusieurs professionnels en quelques minutes et de faire jouer la concurrence plus facilement. Mais quel est l’impact réel du digital sur l’activité de ces prestataires de services ? À Antibes, le certificat de décès dématérialisé « est en train de se développer », atteste Laurent David, directeur de l’agence Roblot dans cette ville-test. Dans la cité des remparts, l’e-certificat est apparu en début d’été. «Ilya eu quelques petits bugs au début. Désormais, 80 à 90 % des services fonctionnent avec ce type de certificat. Et à terme, je pense que ce sera 100 %. » Le centre hospitalier antibois recense 70 à 80 décès chaque mois. Et les professionnels, à l’instar de Laurent David, ont vite saisi l’intérêt de ce nouvel outil. « Avant, le médecin remplissait un certificat papier en trois exemplaires. À présent, il remplit un formulaire électronique via une tablette, le renvoie sur une plateforme du ministère de la Santé et nous permet de le récupérer en ligne. Nous n’avons plus à nous déplacer. C’est un sérieux gain de temps ! » Puisque rien ne vaut un bon exemple, Laurent David en cite un tout frais. « Ce matin, je suis parti d’Antibes à 10 h pour aller chercher un document à Nice et l’amener à Cannes. Résultat : j’ai perdu trois heures... » Désormais, un simple envoi d’email suffit. « Si je gagne du temps à l’extérieur, je peux passer plus de temps avec les familles. Car c’est bien ça, le coeur de notre métier ! » Selon le professionnel antibois, d’autres documents (demande de crémation, demande d’ouverture de sépulture...) devraient, à leur tour, basculer sur Internet. Ce Web où Laurent David a vu fleurir les comparateurs de devis. « Une bonne chose pour le principe de la concurrence », estime-t-il, avant de nuancer. « Le problème, c’est qu’on va répondre sur une première approche de prix, qui ne répond pas à tous les besoins. » De quoi favoriser l’offre low-cost, et ces entreprises « où les familles doivent mettre la main à la pâte. Des sociétés avec un seul chauffeur, par exemple, où elles doivent porter le cercueil. » Pour l’heure, cette « ubérisation » du marché des pompes funèbres en reste à ses prémices. Pour Jérôme Bareyt, patron de l’agence Roblot à Saint-Raphaël, Internet s’apparente pour l’heure à « un autre canal de vente. On touche ainsi un type de clientèle qu’on n’avait pas forcément en agence ; c’est un plus » .Benoît Manzo, de l’agence Manzo B&L à Draguignan, constate l’importance prise par les réseaux sociaux dans son secteur. « Un client nous a choisis parce qu’il avait lu des commentaires très positifs sur notre page Facebook ». Et de conclure : « Il faut vivre avec son temps ! »