Nice-Matin (Cannes)

Inondation­s : la Ville de Biot va racheter neuf maisons

- JEAN-MICHEL POUPART

Une étape de plus a été franchie dans le très long processus entamé par certains sinistrés après les inondation­s du 3 octobre 2015. À la suite de la catastroph­e, un courrier avait été adressé à tous les sinistrés, les informant de l’existence des fonds Barnier qui permettent l’acquisitio­n de biens sinistrés. Au total, 61 dossiers avaient été déposés et seuls 26 acceptés. Après la signature de l’arrêté de délégation de crédits pour dix propriétés du préfet des Alpes-Maritimes il y a un mois, les élus biotois ont pu accélérer le dossier. Jeudi soir, le conseil municipal – rassemblé seulement pour ce sujet-là – a ainsi validé l’acquisitio­n de neuf propriétés. « Nous n’avons pas réussi à boucler le dossier du dixième et nous ne voulions pas retarder la procédure pour les autres », a justifié Guilaine Debras, la maire. Au total, les crédits sont de 3,7 millions d’€: « cette somme comprenant la valeur des biens achetés, les frais de notaire et une estimation des dépenses de démolition et des travaux de remise en état ». Au nom de l’opposition, Jean-Pierre Dermit s’est félicité de cette avancée et s’est interrogé sur l’avenir des terrains acquis par la commune. « Il y a un plan de réflexion sur la Brague, les propriétés qui sont dans ce secteur seront concernées ; pour les autres, nous verrons au cas par cas», a répondu le maire.

Seconde enveloppe

En marge du conseil, Gisèle Giunipero, l’adjointe déléguée à l’urbanisme, a précisé qu’il fallait encore attendre quelques procédures administra­tives : « Tout est prêt chez le notaire. En fin d’année, nous serons en mesure de signer les actes de vente. » Aujourd’hui, certains sinistrés vivent encore dans leur bien. « Nous n’achèterons que des maisons vides, il faudra donc leur laisser le temps de se retourner », a souligné le maire. Légalement, la procédure peut durer deux ans au bout desquels les crédits ne sont plus alloués. « Mais je ne vois personne dans ce cas, au contraire, les gens sont vraiment pressés de partir », selon Guilaine Debras qui a également déclaré que les services de l’État s’étaient engagés à verser une seconde enveloppe, fin octobre-début novembre : « Aujourd’hui, on n’a pas de nouvelles, mais dès que les crédits sont alloués, on ira au plus vite pour essayer de présenter les dossiers au conseil municipal de décembre ».

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Les inondation­s du  octobre  avaient particuliè­rement touché l’ouest du départemen­t, dont la commune de Biot. (Photo Sébastien Botella)

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