Nice-Matin (Cannes)

Cazeneuve pris pour Ciotti ! La phrase

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C’est peut-être le meilleur moment du livre de Bernard Cazeneuve, Chaque jour compte (Stock). On ne résiste pas à la tentation de vous le faire partager. La scène se déroule le er décembre , dans une librairie parisienne. « Au moment de payer mes achats, une dame âgée m’interpelle pour me dire tout le mal qu’elle pense de la politique du gouverneme­nt. Elle me remercie chaleureus­ement de dénoncer, avec conviction et efficacité, ‘‘l’incurie de

(déclaré) avec une réforme absurde de la taxe d’habitation. Qui va financer ces mesures ? Ce seront encore les classes moyennes et moyennes supérieure­s, qui ne bénéficier­ont ni de l’une, ni de l’autre mesure fiscale. Une fois encore, les classes moyennes sont prises en étau entre cadeau aux riches et illusion de solidarité. Où est la disruption ? On assiste à un acharnemen­t contre l’immobilier, investisse­ment principal des classes moyennes et moyennes supérieure­s, qui devront supporter le nouvel impôt sur l’immobilier. » ces malfrats qui nous gouvernent’’... Alors que je la regarde sans voix, elle s’empare de ma main et me dit avec empresseme­nt : ‘‘Merci monsieur Ciotti, continuez, je vous en prie, ne lâchez rien…’’ Un client qui assiste à cette scène semble hésiter entre le fou rire et le fou pleurer. Dans l’instant, je maudis à la fois mes lunettes, ma calvitie et mes costumes sombres, avant que mon penchant naturel pour l’autodérisi­on ne trouve vite à m’apaiser. »

des garanties sur la nature du trafic routier dans la vallée, « afin que les infrastruc­tures locales ne soient pas trop impactées par une explosion incontrôlé­e de la circulatio­n ». « Les représenta­nts de l’État, ajoutentil­s, ne nous semblent absolument pas prendre la mesure de la situation et de l’inquiétude légitime des population­s. Il nous apparaît plus que jamais aussi urgent que nécessaire que se mette en place un processus de négociatio­n entre les élus des territoire­s concernés et l’Etat, afin de s’assurer que le trafic routier reste cohérent avec la capacité de charge de la vallée. » Le député LREM Loïc Dombreval, par ailleurs toujours conseiller municipal vençois, s’apprête à ouvrir une permanence à Vence, au , avenue Marcellin-Maurel. L’aménagemen­t est en cours d’achèvement pour une ouverture mi-novembre et un accueil du public les mardis, mercredis et jeudis.

La sénatrice LR Dominique EstrosiSas­sone a interpellé Sébastien Lecornu, secrétaire d’Etat auprès de Nicolas Hulot, sur les premières propositio­ns du plan Loup - qui, à ses yeux, ne mettent pas assez « les éleveurs au coeur du dispositif ». Le secrétaire d’Etat lui a précisé que des mesures dérogatoir­es ont été prises afin d’assurer la défense des troupeaux et que l’objectif du plan Loup - sera « d’assurer la viabilité du loup, tout en réduisant la prédation dans le cadre d’un dialogue avec les éleveurs, les ONG et les élus locaux ». Dominique Estrosi-Sassone a salué cette volonté de dialogue, mais souligné que « la pression ne doit plus être du côté des éleveurs qui n’arrivent plus à exercer leur métier en toute sécurité, mais bien sur le prédateur ». Et elle a proposé que dans les départemen­ts fortement touchés par des attaques, comme c’est le cas des Alpes-Maritimes, « le quota de loups abattables ne s’impose plus, à titre expériment­al pendant un an ». J’ai été saisi d’un soudain vertige, cette semaine, en parcourant le livre de Bernard Cazeneuve, Chaque jour compte. La façon dont l’ancien Premier ministre instruit, sans aménité, le procès d’un personnel politique dévoré par les ego, m’a d’abord vivement séduit. Cela m’a tellement parlé : les ambitions qui prennent le pas sur les conviction­s, le prétendu modernisme tiré par les plus vieilles ficelles. Avec sa bonne bouille d’austère (qui ne manque, paraît-il, pas d’humour en privé) et son port strict de parfait redresseur de torts, Cazeneuve a tout pour susciter la confiance. C’est à cet instant que le doute s’est insinué… Après tout, derrière ses allures de père-la-morale, est-il meilleur que ceux qu’il vomit et éreinte ? Autant l’avouer de suite, s’il m’inspire de prime abord le respect, je n’en sais rien. Tout le trouble dans lequel a basculé notre démocratie se trouve concentré là. Les faux-semblants y sont si fréquents, les enfumages si joliment enrobés de vertu, que nul ne sait plus à quel saint se vouer, ni comment trier le bon grain de l’ivraie. La confiance s’est évanouie, pour longtemps sans doute. Et dans ce monde gangrené d’artifices, la restaurer ne sera pas une mince affaire. « On ne peut pas, matin et soir, critiquer la famille à laquelle on appartient et prétendre la représente­r.»

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