Refus de paternité
Pas très réjouissante cette tournée des popotes outre-mer ! Mais elle aura permis de poser la question de confiance. À savoir est-ce qu’un souverain fraîchement couronné peut visiter ses plus lointains sujets sans les décevoir gravement s’il n’a aucun cadeau à leur offrir ? Naguère Jacques Brel fredonné « Je vous ai apporté des bonbons ». À Cayenne, le forçat de l’Élysée a cru bon de rappeler « Je ne suis pas le Père Noël ».
Les autochtones réclamaient des écoles, des hôpitaux et des commissariats de police pas facile à transporter en traîneau même lorsque celui-ci emprunte la forme d’un Airbus présidentiel. Ils n’ont eu droit qu’à des gaz lacrymogènes qui les ont fait pleurer un peu plus. Reste la référence au personnage le plus populaire de la mythologie chrétienne. Une comparaison d’autant plus malvenue à l’approche des fêtes que M. Macron risque de se fâcher avec les défenseurs de la laïcité qui l’on fait gagner en et avec les enfants auxquels il demandera leur suffrage en . Si M. Macron n’est pas le Père Noël, qui est-il ? Un surdiplômé élu par des citoyens devant davantage leur bac à l’automaticité qu’à leur QI ? Un dépensier dont la hotte personnelle est percée depuis la dernière déclaration de patrimoine ? Un pragmatique, qui, refusant de nous faire rêver, ne nous laissera plus d’autre choix qu’entre des souliers vides et des cheminées
surtaxées par l’ISF immobilier ?