« Il faut faire maigrir la poubelle grise »

Jacques Pouplot est aussi membre du Comité de pilotage de la mise en place de la future collecte des déchets alimentaires.

Pourquoi faut-il agir vite?

Parce que le coût de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) est très élevé, qu’il empirera rapidement avec la taxe générale avec la TGAP, la mise aux normes, la fermeture programmée des décharges. La loi de transition énergétique impose % de valorisation matière en . Nous sommes à %... Il faut agir vite. On a déjà fait un effort important, on a baissé les tonnages grâce au porte à porte. La solution est maintenant de faire maigrir la poubelle grise pour diminuer celle des OMR et augmenter tous les tris sélectifs

Faut-il instaurer la redevance incitative?

Cette solution compliquée, où l’administré paie en fonction du tonnage qu’il produit à la place de la TEOM, n’a pas été retenue pour l’instant. La politique retenue porte sur la collecte sélective. Pour améliorer celle des papiers/cartons et du verre, de nouvelles bornes vont être installées et les consignes de tri vont être étendues. Mais d’après le retour d’expérience du «Réseau Compost +» regroupant  collectivités et  millions d’habitants, la collecte des déchets alimentaires est un gros atout, avec un taux allant jusqu’à % de réduction des OMR.

Quels sont ces biodéchets traités à part?

Tout ce que l’on mettait dans son composteur – toujours d’actualité pour ceux qui le souhaitent – et tous les restes de repas. Ils donneront un compost labellisé bio vendable à environ  euros la tonne, très demandé et ils participeront à l’économie circulaire. Cela peut aussi produire du biogaz et évitera en tous cas de polluer les décharges.