Nice-Matin (Cannes)

«La FFF avance dans sa logique d’entreprise»

Florence Hardouin a entériné le partenaria­t avec My Coach, à Nice mardi. Quelle place tient l’innovation à la FFF ?

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTELLE LEFEBVRE

La Fédération française de football vient de signer un partenaria­t au long court avec la startup niçoise My Coach. Le but: faire en sorte que l’ensemble de ses éducateurs sportifs utilisent la plateforme développée par My Coach, entreprise identifiée comme faisant partie des six startups les plus prometteus­es de France. La prime de match : s’appuyer sur ce projet français pour exporter le modèle à l’internatio­nal.

Que représente l’innovation pour la FFF ?

Florence Hardouin : La FFF, ce sont , millions de licenciés,  salariés,  millions de budget. Quand on est une telle structure, c’est essentiel de fonctionne­r avec des objectifs précis et chiffrés. L’innovation et la performanc­e y tiennent une place importante. Elles font toutes deux partie de notre plan Ambition  .

C’est quoi le foot de demain ?

C’est la question qui doit nous animer chaque jour. Avec ses corollaire­s. C’est quoi le sponsoring de demain ? Les grands panneaux dans un stade, ça ne suffit plus. Il faut s’adapter à un monde en perpétuell­e évolution. Il n’y a rien de pire que la routine.

Travailler avec des startups, ça vous challenge ?

Oui. Il faut s’ouvrir au monde, regarder ce qui se passe autour de nous. Je suis pour casser les silos, à fond pour le matriciel. Tout le monde est impacté par le changement, on doit travailler ensemble. Un projet, un référent et on avance. C’est un vrai challenge. Mais c’est incontourn­able. La FFF doit être dans une logique d’entreprise.

Comment mettez-vous en oeuvre cette logique d’entreprise ?

C’est un travail de fond. L’ambition est d’être les meilleurs partout. Dans la performanc­e sportive comme au quotidien. Sur le terrain, en marketing comme pour le contrôle de gestion. On peut toujours faire plus, faire mieux. On se met sur un projet, on se fixe des objectifs et quand ils sont atteints, on attaque un nouveau chantier. Et c’est une vision collective.

Que va vous apporter la collaborat­ion avec My Coach ?

Elle est complèteme­nt en phase avec notre double ambition d’innovation et de performanc­e. Nous avons   éducateurs sur le terrain,   équipes de jeunes qui doivent travailler la technique et les règles de vie. Aujourd’hui, les éducateurs ont besoin d’outils modernes pour être plus performant­s. Avec My Coach, on gagne en temps, en efficacité. C’est un bon outil d’aide et d’analyse qui permet d’améliorer les performanc­es sportives. Et pour nous, c’est gagnant. Plus les gamins sont forts, plus les élites le seront demain.

Pourquoi vouloir aussi exporter le modèle ?

L’excellence de la formation est la force de la marque FFF. Demain, on veut aussi être la référence de l’innovation dans le sport. Il n’y a pas d’arrogance à cela. On est la fédération numéro une en France. On peut exporter le savoir-faire vers d’autres et capitalise­r sur la formation à la française en direction de l’étranger. Économique­ment, c’est valorisant pour nos partenaire­s.

Pourquoi avoir créé une cellule Innovation ?

Pour investir dans des startups qui sont dans notre champ d’action. On est convaincu que cela nous tirera vers le haut. On investit dans l’innovation digitale mais pas que. Le but est d’être à % sur la performanc­e sportive et % sur l’expérience client. On ne regarde plus un match de la même manière à la télé aujourd’hui, idem au stade. Comment s’améliore-t-on sur cette expérience client ? On est prêts à entrer au capital ou à signer des partenaria­ts avec des startups avec qui on va pouvoir se projeter et trouver des réponses.

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(Photo C.L.) Florence Hardouin, n° de la FFF: «On a l’ambition d’être la référence de l’innovation dans le sport.»

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