Sécheresse des coeurs
Les météorologues et les politologues fixent au début du mois de juin dernier le moment à partir duquel les précipitations et les subventions se sont également taries tandis qu’il ne pleuvait plus que des vérités premières. Bien sûr, s’il n’y a plus de Père Noël, il existe encore des saisons mais l’on peut redouter que la sécheresse des coeurs dure plus longtemps que l’aridité de la Terre. Sécheresse du coeur des universités incapables d’accueillir des bacheliers dont elles n’ignorent pas qu’ils décrocheront de l’enseignement supérieur avant la fin de la première année. Sécheresse du coeur interdisant de concrétiser d’autres promesses faites aux retraités que celle d’augmenter la CSG d’, point. Sécheresse du coeur qui va rapporter autant que le tiers payant la gratuité des prothèses avec l’espoir que les malentendants n’avaient pas écouté les propos du Premier ministre, que les malvoyants n’y verront que du feu et que les « sans-dents » se contenteront de la bouillie conseillée par leur pouvoir d’achat. Sécheresse du coeur qui a diminué de € l’aide au logement et supprimé l’aide permettant de trouver des emplois à ceux auxquels on n’en propose pas autrement. Sécheresse de la mémoire qui a reconduit l’heure d’hiver inventée sous Giscard pour faire face au choc pétrolier alors qu’aujourd’hui les énergies fossiles risquent
la même pénurie que le beurre.