Nice-Matin (Cannes)

Dd ddd dd dddd ddd ddddddddd Pourquoi Le Four-à-Chaux... L’histoire du quartier en images Deux ou trois choses à savoir

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Remontons le temps un instant... Pour parler cinéma. Rocheville, jusqu’à la décennie 70, en possédait un. Qui marchait du tonnerre de Dieu! Son nom? L’Azur... Il était positionné au bas de l’avenue des Broussaill­es, juste avant le carrefour, et faisait le bonheur des petits et des grands. Qu’y projetait-on? Des films, en noir et blanc le plus souvent, français ou... japonais, style Godzilla avec effets spéciaux en carton-pâte. Et des dessins animés pour les plus jeunes bien sûr. Il y avait foule quasiment à chaque séance, notamment celles du samedi soir et du dimanche après-midi. Les auteurs du précieux livret Il était une fois Rocheville, rappellent à juste titre l’exiguïté de la salle et cette double caractéris­tique: sol en pente et plafond bas. D’aucuns se souviennen­t également que selon l’endroit où l’on était placé, un pilier empêchait de voir l’intégralit­é de l’écran. Gênant, mais pas découragea­nt pour les Rochevillo­is qui se rendaient En cherchant bien, sur certaines plaques d’égout, on peut encore trouver l’inscriptio­n « Four-à-Chaux ». Ce nom, c’est celui que portait le quartier jusqu’au  décembre , date à laquelle le conseil municipal décida officielle­ment de le rebaptiser « Rocheville ». Mais pourquoi « Four-à-Chaux » ? Très banalement, parce qu’au début du siècle dernier, l’essor de la constructi­on fit exploser localement le nombre de carrières. Et certaines des pierres qui en étaient extraites partaient alimenter les fours à chaux aménagés en divers lieux du hameau.

aussi à l’Azur pour suivre des débats politiques. Lorsque ce ciné de quartier a fermé, comme nombre d’autres en France d’ailleurs, beaucoup l’ont regretté, contraints désormais de « descendre » à Cannes au Majestic, à l’Olympia, au Lido, au Rex, au Club, au Vox, au Régent, au Star, au Paris, au Royal, à l’Alexandre III ou dans d’autres salles (à l’époque, il y en

avait une dans chaque quartier) sacrifiées au fil du temps sur l’autel de la rentabilit­é. Aujourd’hui, Rocheville a retrouvé un cinéma d’une capacité de 85 places. L’emplacemen­t (il se trouve au bas de l’avenue Franklin-Roosevelt) et le nom (Cinétoile) ont changé. Et s’il est sans doute moins pittoresqu­e que son aîné, il semble tout autant apprécié des autochtone­s... ✑ Rocheville possédait, voici de nombreuses années, sa propre fabrique de yaourts commercial­isés sous le nom de Piskorsky. Elle était située chemin de l’Olivet (aujourd’hui près du quartier des Mimosas). ✑ Un temps, Rocheville a pris le nom de Roquebruyè­re dans les journaux. ✑ L’école Jules-Ferry a abrité pendant longtemps les douches municipale­s dans ses sous-sols. Le groupe scolaire a été officielle­ment inauguré en  par le maire Gaston Ducros, en présence de la Begum. ✑ La place, véritable lieu de vie du quartier, a eu plusieurs dénominati­ons : elle s’est appelée place de Rocheville, puis place Edouard-Daladier en  et enfin place Maréchal Foch en , nom qu’elle a conservé depuis.

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Ci-contre : cette photo, qui orne la couverture du livre Il était une fois Rocheville, est intéressan­te à plus d’un titre. D’abord, parce qu’elle montre que l’avenue Franklin-Roosevelt, à cet endroit, a peu changé aujourd’hui. Ensuite, parce qu’on y découvre un panneau d’entrée d’agglomérat­ion. Or,...

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