Nice-Matin (Cannes)

« Enfin, je savais que ce dont je souffrais existait vraiment, que ce n’était pas psy »

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dû m’en réjouir… Mais je souffrais de ne toujours pas savoir ce que j’avais, et donc de rester sans solution. »

« Pour moi, c’était terminé, effacé»

Six mois se sont écoulés depuis l’apparition des symptômes, les médecins sont perplexes. « Le neurologue qui me suit finit par me prescrire de la rééducatio­n vestibulai­re. Huit séances sont prévues, elles sont très pénibles, mais j’insiste. Et puis, un matin, en me réveillant, je me suis sentie toute bizarre… Quelque chose n’allait pas…» Ce qui ne va pas, c’est tout simplement qu’autour d’elle, plus rien ne bouge. « Les symptômes ont disparu du jour au lendemain!» Erika reprend sa vie d’avant. « Pour moi, c’était terminé, effacé. » Quatre années vont s’écouler. Erika travaille, s’occupe de sa famille… Octobre 2016. « Nous sommes invités au mariage d’un autre de mes neveux qui vit lui aussi aux ÉtatsUnis ». La décision est prise, toute la famille part pour Washington. «Je n’éprouvais aucune appréhensi­on, n’ayant jamais associé mes symptômes au voyage effectué dans le passé.» Le séjour se passe merveilleu­sement bien. Mais, au retour en France, les symptômes même de plus en plus fort ; les mouvements sont devenus visibles, perceptibl­es… Lorsque je suis debout, dans la rue, les gens me regardent, je suis instable, ils pensent que je suis saoule.Parfois, c’est comme être dans une tempête, je dois vite m’allonger… »

« Bravo, vous avez trouvé ! »

Incapable de travailler, de se concentrer, Erika passe le plus clair de son temps allongée sur son canapé… Désespérée, elle « farfouille sans cesse sur Internet, en rentrant tous les mots-clés possibles, tangage, répit, voiture… » Ça va payer. « Je suis tombée sur un

Erika se précipite chez son médecin traitant, et lui montre les documents qu’elle a téléchargé­s. «Bravo, vous avez trouvé! Voyez à présent ce que vous pouvez faire. » Il n’ira pas plus loin. Sans vraiment y croire, Erika décide alors d’envoyer un mail à l’expert nommé dans le site. «Trente minutes plus tard, il me répondait!» Professeur de neurologie au prestigieu­x Mount Sinaï Hospital à New York, il lui confie ne pas avoir de correspond­ants en France, mais lui propose de contacter un neurologue à Anvers (Belgique) qui réalise des études auprès des astronaute­s, très concernés par ce syndrome. Erika écrit aussitôt à cet autre spécialist­e. « Le lendemain, je recevais la réponse, accompagné­e d’études qu’ils avaient réalisées, de statistiqu­es… Quel soulagemen­t. Enfin,

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