Nice-Matin (Cannes)

«Sem ettre miinabll e»

Muet en L1 depuis le 9 septembre et son but contre Monaco (4-0), Alassane Plea espère retrouver le chemin des filets et se relancer, comme son équipe, face à Dijon.

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE­R ROUX

En Ligue , Alassane Plea n’a plus scoré depuis  minutes. Une panne survenue après un début de saison convaincan­t et trois pions inscrits sur les cinq premières journées. L’attaquant du Gym, buteur à quatre reprises en Europa League, marque le pas en championna­t comme tout le collectif rouge et noir. Hier, au lendemain de la défaite à Rome (-), Alass’ a fait face aux médias, sans s’apitoyer sur son sort.

Alassane, quel état d’esprit anime le groupe après ce but concédé en fin de match ?

On est dans le dur. La nuit a été courte et difficile. Il y a de la colère. Prendre ce but à la dernière minute nous a un peu cassés. Il y a un match dimanche (demain) ,onest des profession­nels et il faudra vite se remettre dedans. C’est une rencontre super importante, compliquée. On s’attend à un combat. On ne pense pas à autre chose qu’une victoire. On a juste besoin d’un déclic, d’une petite victoire.

Que retenir de Rome : la bonne prestation collective ou ce but tardif ?

On a vu des choses positives. Dans le comporteme­nt, ça a été beaucoup mieux. On a fait les efforts les uns pour les autres. On s’est senti solide. Il faudra garder ça contre Dijon et en faire un peu plus. On doit se donner à fond, ne rien lâcher et se mettre minable. Dans le jeu, l’équipe se sent bien et reste soudée.

Le coach semble privilégie­r le --- actuelleme­nt. Etes-vous déçu de ne plus être associé à Mario ?

C’est dommage. On jouait ensemble et on mettait beaucoup de buts durant la bonne période de l’équipe. Maintenant, c’est le coach qui décide. On accepte les choix. Il faut faire tourner. On n’est que deux attaquants. Ganago (adducteurs) et Mika (Le Bihan, tibia) sont blessés. On ne peut donc pas trop faire des remplaceme­nts durant les matchs.

Jouer seul devant, c’est aussi plus de courses et de travail ingrat…

Oui, à deux on a plus d’espaces, on combine mieux et on a plus de poids. Quand Mario décroche, je peux prendre la profondeur. On est complément­aire. Ça s’est vu dans nos stats. Jouer seul contre trois défenseurs (comme à Rome), c’est compliqué. Surtout sans Allan (Saint-Maximin touché à la cuisse), qui déborde et prend les espaces. Là, on n’a pas les joueurs de côté qui dribblent et amènent de la percussion.

Est-ce ce changement de système qui explique vos soucis actuels. Vous n’avez plus marqué en L depuis six matchs ?

Physiqueme­nt, j’ai eu un coup de mou. Je n’étais pas bien. Je reviens de blessure et je m’y attendais. L’équipe ne tournait pas bien non plus. Quand c’est le cas, c’est difficile pour un attaquant de se mettre en évidence. Comment relancer la machine ? Il me manque juste un but. Il va bientôt arriver. Je ne lâche pas. Ça va tourner.

Dijon, un match clé à la maison, c’est le moment idéal pour retrouver le chemin des filets…

C’est le match parfait, oui. On a envie d’en découdre. Nos supporters ne nous lâchent pas. On est dans une période difficile et ils sont toujours là pour nous soutenir. En ville, ils nous disent des petits mots. A Rome, ils ont encore été

énormes. Ils ont chanté jusqu’au bout. Vous aviez connu sept défaites de rang sous l’ère Puel. Y a-t-il des similitude­s entre cette période de - et l’actuelle ? Ça n’a rien à voir. Le groupe n’est pas le même et on joue beaucoup mieux. On utilise quand même aujourd’hui ce qu’on a vécu en -. C’était une période tendue. C’est difficile d’avoir les supporters à dos, perdre

tous les matchs et ne pas prendre de plaisir. On sait qu’il faut gagner vite parce que ça peut vite tourner. Les supporters sont derrière nous mais à un moment ils vont être déçus. C’est normal. Vu notre effectif et la qualité qu’on a, on ne doit pas être au fond du classement.

Reynet, le gardien dijonnais est salué par la L. L’avez-vous étudié à la vidéo ?

Non, je ne me pose pas de question. Un gardien, c’est un gardien. Si tu places bien ton ballon, il ne va pas l’arrêter.

Vous êtes l’un des anciens du vestiaire. Y jouez-vous un rôle clé actuelleme­nt ?

C’est ma quatrième saison au club. Je suis écouté dans le vestiaire. C’est vrai que je ne suis pas quelqu’un qui prend énormément la parole, mais dans ces moments difficiles je dois la prendre et je la prends. Je dois aussi montrer l’exemple aux jeunes sur le terrain, même si je n’ai que  ans. Il faut que je sois là.

Comment chasser la pression ?

C’est vrai que la pression est plus présente que d’habitude mais on a des joueurs d’expérience qui ont joué dans des grands clubs ou qui ont beaucoup de matchs de L. On essaie donc de faire abstractio­n de tout ce qu’il y a autour, de penser au jeu. C’est comme ça qu’on va s’en sortir.

Les critiques des médias sont-elles une motivation pour inverser la donne ?

Je ne regarde pas trop les médias mais certains le font. Les petites piques des journalist­es nous donnent

envie de leur montrer qu’on n’a pas uniquement eu de la chance depuis deux ans. Qu’on a toujours un groupe de qualité et qu’on n’est pas à notre place.

Je suis écouté dans le vestiaire. Je dois prendre la parole et je la prends. ”

Le onze probable contre Dijon : Benitez-Souquet,Dante,LeMarchand,Jallet - Walter, Koziello (ou Tameze), N. Mendy, Lees-Melou - Plea, Balotelli.

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