Nice-Matin (Cannes)

Belle rencontre

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Nommé ce soir aux NRJ Music Awards, le chanteur Julien Doré s’est confié, hier, à huit fans dans une suite de l’Hôtel Majestic à Cannes. L’occasion d’évoquer notamment ses attaches familiales à Saint-Martin-Vésubie et son amour de la scène. 

Il n’est pas arrivé sur sa petite moto, ni n’avait revêtu son déguisemen­t de panda... Mais Julien Doré est bien venu rencontrer huit de nos lecteurs, hier, dans la plus belle des suite de l’Hôtel Majestic .A Cannes, où il va participer ce soir à la cérémonie des NRJ Music Awards, qui se déroulera au palais des Festivals et sera retransmis­e en direct sur TF et NRJ, étant nommé dans la catégorie artiste francophon­e masculin de l’année. Ensemble, ils ont évoqué le chalet de ses grands-parents à Saint-Martin-Vésubie, où il a écrit son dernier album, de son expérience au cinéma, de son amour de la scène, de sa soif de liberté ou encore des enfants. « Pour moi, l’isolement est utile, c’est ce qui m’aide à écrire des chansons. Celui à Saint-Martin-Vésubie l’a été plus que tout. Les racines des chansons viennent vraiment de ce qui m’entourait. C’était d’autant plus inspirant que ça faisait longtemps que je n’y avais pas remis les pieds, parce que ça faisait écho à mon enfance et que j’avais peur de cet endroit. J’ai peur de la nostalgie, je trouve qu’elle nous empêche d’avancer dans la vie. Je me méfie de la nostalgie et quand j’étais là-bas, encore plus. Quand les sons venaient, pour la musique ou les mots, je ne voulais surtout pas dater, rendre trop ancien ce qui était en train de venir. Je voulais que ça respire ce qui était en train de se passer là. « Si il y a une seule chose à laquelle je tiens, depuis que je l’ai compris, c’est le prix de la liberté. En fait, ma vie n’a pas changé du tout. Mon éducation, mon rapport à la conscience de ce qu’est d’être libre dans ce monde-là, le prix de cette liberté n’a jamais bougé dans ma tête. J’espère faire partie de ceux qui n’ont pas changé leur façon d’être, ni de faire. C’est aussi pour ça que je travaille toujours avec les mêmes camarades avec lesquels j’ai commencé. Changer, c’est ce qui m’a fait très peur après Nouvelle Star. Je n’étais rien et on me demandait mon avis. Cette période-là n’a pas été facile et c’est exactement là que tout s’est joué pour moi, le jour où j’ai dit : “Ce qui compte, c’est ma liberté.” Soit, on l’accepte totalement, soit je disparais. » Évidemment, il y a des résidus de souvenirs, parce que c’est un endroit où j’ai passé beaucoup de temps, depuis ma naissance. »

Louve et panda

« Ce qui a été d’abord présent c’est la louve, sur ma veste. Elle me protégeait, m’enveloppai­t, m’aidait à avancer dans ces sentiers de montagne, dans le parc du Mercantour. Et le panda est lié, parce que j’étais face à mon enfance. La balançoire, la cabane étaient là avant que je naisse et ont fait appel à mes souvenirs d’enfance. Le panda dans Coco Câline, c’est l’enfance qui guide tout ça. C’est juste que ça m’amuse, ça me fait sourire et j’espère que ça peut « Ça a été une belle rencontre dans un cadre très détendu. Il était vraiment à l’écoute, sans aucune pression, sans aucune barrière. Un moment bon enfant, tout en simplicité. » susciter la même chose chez l’autre. Le panda est aussi un symbole des espèces menacées à protéger sur notre planète. Comme le lion dans Paris Seychelles. J’essaie aussi de faire passer des messages, même pour les tout petits : ta planète, celle dans laquelle on va te laisser seule parce qu’on sera parti, il faudra que tu en prennes soin. » « Il a beaucoup de coeur. Il nous a entrouvert la porte sur son âme et sa bienveilla­nce. Il donne beaucoup d’espoir quand on l’entend parler des génération­s à venir. » « La scène, c’est un abandon total. Il y a des zones dans la vie dans lesquelles vous arrivez à vous abandonner, vous laisser aller, avoir plus confiance… et donc à lâcher prise avec la retenue, la politesse, la pudeur. Eh bien, cette zone-là pour moi c’est la scène. Dans la vie, je suis très observateu­r, très calme. Et quand je monte sur scène, toutes les peurs que j’ai dans la vie en tant qu’homme, s’effacent. Si il y a bien un endroit où je ne dois pas me retenir, c’est là. C’est une immense liberté soudaine, une grande récréation. Je peux tout me permettre. » « J’attendais ça avec tant d’impatience. C’est une personnali­té très intéressan­te qui s’exprime bien, avec passion. Il est vraiment très sympathiqu­e et proche des gens. »

Nouvelle Star,

le déclic ? « C’était différent parce qu’aujourd’hui, ce sont mes chansons et que je travaille des mois pour proposer un spectacle. Nouvelle Star, j’étais face à moi-même soudaineme­nt. J’avais l’impression d’être face à une nouvelle vie. De renaître. Je me surprenais moi-même. C’était même encore plus bouleversa­nt pour moi à cette époque-là. Le fait d’écrire mes chansons m’a aidé profondéme­nt à trouver ma place. Mais c’est vrai que j’ai du mal à tenir en place quand je suis sur scène, j’ai envie de tout dévorer. » « Il est fort sympathiqu­e, très accessible. On a l’impression qu’on pourrait devenir potes. Il a gardé les pieds sur terre et c’est rassurant pour nous, fans, parce qu’il est très accessible. »

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TEXTES : NATHALIE RICCI ET ALAIN MAESTRACCI PHOTOS : PATRICE LAPOIRIE C’est dans la plus belle des suites de l’Hôtel l’interprète de Chou Wasabi. Majestic, à Cannes, que huit de nos lecteurs et lectrices ont passé un moment privilégié avec

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