FOOTBALL Nice n’a plus le choix ALLIANZ RIVIERA NICE DIJON beIN
Contre Dijon, le Gym doit absolument renouer avec la victoire pour ne pas s’enfoncer dans la crise
C’est un moment charnière dans la saison du Gym, dont on n’a pas encore exactement décelé le degré de décrépitude. Après six défaites de suite, il ne va pas fort, mais depuis Rome, il va un tout petit peu mieux. C’est la preuve qu’il n’est pas une cause perdue. Il dispose même de suffisamment d’atouts pour se sortir de cette spirale infernale qui a débuté au soir d’une défaite sidérante contre l’Olympique de Marseille.
Lucien Favre joue gros aussi
Contre la Lazio, Lucien Favre a retrouvé une équipe animée par l’envie de courir et défendre ensemble. Il a revu le vrai Dante, pas son cousin du Parc, apprécié les efforts fournis par le dévoué Rémi Walter, un peu moins l’entrée de Mario Balotelli qui, malgré sa bonne période actuelle, continue de faire débat en interne. Dans l’esprit du technicien suisse, le duo Plea-Balotelli n’a pas d’avenir commun, le 4-4-2 encore moins. C’est un choix d’entraîneur qui se respecte, mais qui se discute aussi largement, compte tenu de l’incapacité niçoise à se montrer dangereux dans le camp adverse ces derniers temps. « Quand tu en as deux comme ça, tu fais jouer les deux, point ! » affirme le proche (e d’un joueur. Rappelons que Favre doit composer avec l’absence de Jean-Michaël Seri depuis Montpellier. Sans lui, le Gym est une équipe banale et prévisible. Tracassé par les résultats actuels, bien qu’il répète qu’il s’y attendait en raison de la vague de départs de l’intersaison, le technicien suisse s’est longuement entretenu avec ses dirigeants en début de semaine. L’objectif ? Redéfinir les contours du projet du club et tenter de trouver les leviers pour repartir de plus belle. Et de conclure : «M.Evraest un citoyen Français comme les autres et il doit être traité comme tel et rien d’autre... » « Le championnat est encore long. Il y a largement la place pour revenir dans la première partie de tableau, voire dans le top 5 », souffle, optimiste, un membre du vestiaire. La question du maintien (ou pas) de Lucien Favre Remplaçants Nice : n’a pas encore été considérée comme le sujet prioritaire en haut-lieu. Or, JeanPierre Rivère n’a pas non plus dit qu’il souhaitait prolonger son entraîneur, comme ce fut le cas avec Claude Puel après sept défaites de suite en 2013 (1). Le président niçois prie pour ne pas sortir un chèque estimé « entre 3 et 5 millions d’euros », s’il venait à se séparer de son coach, sous contrat jusqu’en 2019 et dont le salaire avoisinerait les 200 000 euros mensuels. On n’en est pas encore là, mais en cas de nouvelle contre-performance contre Dijon, la trêve pourrait s’avérer plus houleuse que prévue et marquerait, probablement, une fracture avec les supporters, lesquels soutiennent de façon admirable leur équipe, malgré la crise de résultats et cette peu glorieuse 17e place en Ligue 1. Pour redonner du sens à son championnat et s’éviter des jours brûlants, le Gym n’a pas le choix. Il doit battre Dijon. Peu importe la manière. Peu importe la tactique. Peu importe les joueurs.