La ville se prémunit contre un éventuel tsunami
Ce n’est pas une manière de jouer à se faire peur. Mais un bon moyen d’être fin prêt pour limiter les dégâts, le jour où le pire devrait advenir… Les inondations d’octobre 2015 sont une leçon suffisamment forte et douloureuse en la matière. Et un tsunami sur le littoral cannois n’est pas forcément une utopie (lire ci-contre) ! Voilà pourquoi la ville a procédé à un exercice de simulation mardi dernier. Une première en France, opérée en collaboration avec le Centre National d’Alerte Tsunami.
Des haut-parleurs sur tout le littoral
« Comme pour tous les autres risques majeurs, naturels ou humains, ces exercices sont toujours très bons pour créer des automatismes et définir qui fait quoi dans l’urgence, souligne Thierry Migoul, directeur général des services.
Chacun de ces exercices permet de nous améliorer et de définir des priorités
». Ici, il s’agissait d’imaginer un séisme d’une magnitude 7.2 sur les côtes algériennes, qui provoquerait une ondée ravageuse en baie de Cannes. Une vague de 50 cm précédée d’un vaste reflux. « Dans pareil cas, depuis l’alerte donnée par la préfecture, nous n’avons que très peu de temps pour réagir car nous arrivons en bout de chaîne», précise encore le DGS. Au poste de commandement de la police municipale, la répartition des rôles permet d’ordonner au plus vite l’évacuation des plages et établissements sensibles du littoral, vers des points refuge en hauteur.
L’eau jusqu’à l’hôtel de ville
Premier enseignement : «Cette simulation a mis à jour la nécessité d’installer des haut-parleurs sur tout le littoral, qui pourraient être également utilisés pour avertir la population en cas d’alerte aux fortes pluies, vent ou pollution marine ». Au regard du scénario catastrophe, Le port Canto, le port du Moure rouge, le Palm Beach et la pointe Croisette seraient fortement impactés, mais le terrain de foot des Hespérides pourrait constituer un premier lieu salvateur. Le boulevard du Midi serait quant à lui submergé jusqu’à la voie ferrée. « L’eau pourrait également monter jusqu’à l’hôtel de ville, et via la Siagne, s’introduire à l’intérieur des terres par l’avenue Francis-Tonner ». Protection civile et CCAS ont évidemment été activés pour gérer au mieux les « réfugiés », et les voies de circulation seraient fermées sur le bord de mer, tout comme les accès à Cannes depuis l’autoroute, pour constituer une étanchéité. Bien sûr, tout cela est resté fictif, sans exercice pratique sur le terrain. Mais la vigilance reste plus que jamais de mise. Le prochain exercice concernera les inondations, en collaboration avec Le Cannet.