Nice-Matin (Cannes)

Le brame du cerf au fond des bois des Monts d’Azur Thorenc,

Dans la réserve animalière de les hardes de cervidés, qui sortent de la période des amours, cotoient chevaux de Przewalski et bisons d’Europe

- JACKIE DIEREN

Le brame du cerf. Un moment d’intense émotion pour les rares témoins de cette période des amours. Dans la réserve biologique des Monts d’azur, à Thorenc, il y a encore quatre jours encore, c’était la fin de la saison du rut pour ce petit monde. Pendant un mois, les visiteurs de la réserve ont eu ce privilège : s’approcher des cerfs et biches et entendre ce son particulie­r qui envahit la forêt. « C’est la période des accoupleme­nts. Le brame permet au cerf d’appeler les femelles. Il dépense une énergie folle pour y arriver » ,explique Patrice Longour, directeur de la réserve. Quelque 180 cerfs et biches dans le domaine de près de 800 hectares, cela fait plusieurs hardes.

La femelle choisit

Les jeunes cerfs encore sans femelles n’ont qu’un but, s’accoupler et former leur propre harde. Ils attirent à eux les foudres des autres cerfs, pour eux pas question de laisser partir leurs femelles. Mais comme l’explique Patrice Longour : « En fin de compte, c’est la femelle qui choisit » et quand on sait qu’une biche est féconde seulement une journée, ça devient compliqué pour les cerfs qui eux sont en rut pendant un mois. Dans la réserve, les hardes se croisent, vont ici et là, passent tout près des visiteurs pour leur plus grand plaisir, qu’ils soient à pied ou en calèche, l’émotion est là : «Voir des animaux en liberté, si près, c’est extraordin­aire, je n’aurais jamais pensé voir ça », confie une touriste partie à pied avec Marie comme guide.

De la préhistoir­e

Tout au long de la visite, ses explicatio­ns sur le comporteme­nt des animaux de la réserve passionnen­t le public. Les visiteurs, bien groupés comme le demande Marie et en silence, passent aussi devant les bisons, de magnifique­s mammifères venus de la préhistoir­e. Dans cette balade en forêt, une autre rencontre nous fait définitive­ment aimer cet endroit : le passage de sangliers et de laies suivis d’une cohorte de petits marcassins trottinant e n file indienne.

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