COURSE PÉDESTRE J’ai enfin réalisé mon rêve
Dossard 7640, j’ai les yeux d’un enfant de 10 ans qui vient de recevoir un super cadeau ! Durant les 42,195 km d’un incroyable parcours, je suis passé par toutes les émotions
heures du mat, j’ai des frissons… Le Jour J est arrivé, je vais réaliser un de mes rêves : participer au marathon Nice-Cannes. Le petit déj (céréales, lait, tartine de pain beurre et miel) est avalé vite fait. Ensuite, c’est la séquence sexy avec l’application de crème sur mes pieds pour qu’ils souffrent le moins possible. Ma tenue est prête (banane avec gels, smecta, imodium), mon sac de rechange aussi. Mon excitation monte au fur et à mesure. Trop impatient de fouler la Prom’. Direction la gare de Golfe-Juan où les «zombies» coureurs sont nombreux pour le train de 6 h 20. On se reconnaît, on se salue, on se tutoie et ça parle course, préparation, temps. Avec Eric, Haut-Savoyard bon teint, Carole de SaintEtienne et Marc, le Parisien, on échange sur nos expériences respectives le temps du trajet. Moments furtifs de partage, l’ADN aussi d’un marathon. A la gare de Nice, c’est la folie, un déferlement de sportifs et de pluie ! Heureusement, j’ai mon sac-poubelle qui me protège bien (nouvelle séquence sexy). Dans le sas 3h30, l’ambiance est potache malgré la météo et e certains sont même surpris par le départ officiel.
marathon en an
L’excitation, un peu de stress et enfin la libération et les jambes qui commencent à tourner avec un seul objectif : terminer. Pour être honnête, c’est mon 4e marathon en 1 an (oui je sais ce n’est pas raisonnable) après New York (je me la pète un peu en vrai), Paris et Lisbonne récemment. Des émotions différentes mais courir à domicile est encore plus fort. Je connais le parcours par coeur avec cependant beaucoup moins de monde ! Les kilomètres défilent rapidement grâce à un petit groupe de Danois avec qui je tape la discussion. C’est le charme d’un marathon international. Cagnes-sur-Mer, VilleneuveLoubet, Antibes/Juan-lesPins, je suis surpris par le monde au bord de la route et fier aussi. La fin de course est pénible physiquement et mentalement. Je m’accroche comme je peux. Une concurrente du relais (elle se reconnaîtra) m’accompagne sur plus d’un kilomètre. Un dernier effort et la Croisette s’offre à moi comme jamais. Je suis finisher de « mon » marathon. Pour ses 10 ans, comme mon âge quand j’enfile la médaille. 4 marathons 4 fois finisher, 4 fois en moins de 4 heures (hier 3h44’51’’). Comme le chantait, la poétesse Britney Spears : « Oups, I did it again !»