Nice-Matin (Cannes)

Castillon-Gioanni, quatre génération­s de vendeurs de motos depuis 

-

Dans la boutique fondée par son père en 1931, Vivi Gioanni (Wilfried de son vrai prénom) se souvient. « J’ai commencé ici comme mécano, à 14 ans… Et je n’ai eu qu’un employeur ! » Aujourd’hui retraité, il rend visite régulièrem­ent à sa fille Isabelle et à son fils Jean-Paul. Son petit-fils Axel, 22 ans, a rejoint l’entreprise familiale il yaunan.

Le concession­naire Suzuki le plus ancien de France Devant les photos anciennes affichées au milieu du local, Vivi ajuste ses lunettes rondes. « Nous allions chercher les chargement­s de motos à la gare… Et on déchargeai­t à la main ! » Castillon-Gioanni est le plus ancien concession­naire Suzuki de France (depuis 1961). De quoi faire venir une large clientèle dans le quartier ! L’entreprise vend aussi des motos Peugeot et, excusez du peu, a longtemps été aussi concession­naire BMW. C’est que rien n’effraie de vrais entreprene­urs, quel que soit le prestige du quartier. Le grandpère Victor avait repris le local d’un maréchal-ferrand pour son atelier. Il a ensuite racheté la boutique du magasin puis les commerces attenants, avec ses fils et petits-fils. Le local mesure aujourd’hui 280 mètres carrés. « Dans la famille, les quatre sous mis de côté ont toujours été investis dans le commerce ! », raconte Vivi. « Du temps de mon père, on n’avait que deux clientes à moto », se souvient-il. «Aujourd’hui, tout le monde a un deux-roues. Et pas seulement pour le travail, comme avant. » En bon commerçant, il ne manque pas de faire remarquer : « il devrait y avoir le double de scooters à Cannes ! » Encore faudrait-il que les stationnem­ents et voies pour deux-roues motorisés soient suffisants dans toute la ville (un parking pour motos et vélos vient heureuseme­nt d’être aménagé à la gare)… Mais dans le quartier, la réputation de Gioanni suffit à attirer une large clientèle. L’expertise de Pedro, chef d’atelier depuis 1974 (il avait alors 14 ans), fait venir des motards de toute la région. « Heureuseme­nt qu’on est là pour animer la vie locale ! » remarque Vivi Gioanni. Lui, roule toujours en deuxroues. « Ma femme voudrait que je m’arrête, mais j’ai peur de prendre un coup de vieux ! »

 ??  ?? Vivi entouré de ses enfants Jean-Paul et Isabelle avec Axel (à droite) et Pedro
Vivi entouré de ses enfants Jean-Paul et Isabelle avec Axel (à droite) et Pedro

Newspapers in French

Newspapers from France