Nice-Matin (Cannes)

Aider le collège Picasso a toujours plus rayonner

Deux mois après sa prise de fonction, Nathalie Paletou veut poursuivre l’oeuvre de sa prédécesse­ur et ouvrir encore plus l’établissem­ent vers le monde extérieur

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DEPETRIS

Originaire de Pau, Nathalie Paletou, la nouvelle principale du collège Picasso a pris ses fonctions, suvvédant à Marie-Pierre Rapine. Un peu plus de deux mois après la rentrée, elle nous livre ses impression­s et parle de ses objectifs.

Quel a été votre parcours ?

Après avoir passé mon Capes en , j’ai enseigné l’histoire et la géographie. Ma carrière s’est déroulée dans les AlpesMarit­imes. J’ai commencé au lycée des Coteaux à Cannes. J’ai ensuite passé, en , le concours de personnel de direction et j’ai été pendant quatre ans principale adjointe du collège AlphonseDa­udet, à Nice. Puis j’ai été nommée principale du collège Risso et au mois de septembre dernier j’ai pris la direction du collège Picasso.

Qu’est ce que cela a changé pour vous ?

La grande nouveauté est que ce collège fonctionne en REP (Réseau d’Éducation Prioritair­e) avec une multiplici­té de dispositif­s comme les SEGPA (section d’enseigneme­nt général et profession­nel adapté), qui concernent les élèves en difficulté, les ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire) qui concernent des enfants en situation de handicap et les UPEAA (unité pédagogiqu­e pour élèves allophones arrivants) pour ceux qui ne parlent pas notre langue et qui ont ainsi la possibilit­é de progresser en français avant d’intégrer le parcours normal. Je suis passée d’un collège de  élèves à . Avec une équipe de  enseignant­s et  personnels non enseignant­s, agents techniques, surveillan­ts, personnels de vie scolaire, personnels médicosoci­aux, administra­tifs... Cela aussi c’est nouveau pour moi.

Les points positifs ?

Il y a ici une multiplici­té de projets et un investisse­ment très important du corps enseignant. Cette équipe est exceptionn­elle à bien des égards. Il y a un foisonneme­nt d’idées dans l’intérêt des élèves. C’est enthousias­mant. Cela va d’un projet de création d’une chorale à un projet de parrainage des élèves de e par ceux de e, un projet intergénér­ationnel, un parcours argile en liaison avec l’école de céramique, un projet avec les États-Unis. Cela fuse de tous les côtés !

Quels sont vos objectifs ?

Le principal est de casser l’image trop négative qu’a ce collège à l’extérieur. Ce n’est pas mérité ! Il faut le faire mieux connaître pour ce qu’il est véritablem­ent, c’est-àdire une belle structure. Ensuite il faut donner de la cohérence à tous ces projets, leur donner du sens pour aller dans la même direction en formalisan­t un projet d’établissem­ent. Enfin je souhaite davantage ouvrir notre établissem­ent vers le tissu associatif et institutio­nnel, les partenaire­s économique­s. Cela a été bien initié par Marie-Pierre Rapine. Je compte aussi en faire une priorité.

Quelles sont pour vous les qualités que doit avoir un principal ?

Il doit aimer et favoriser le travail d’équipe et savoir déléguer tout en surveillan­t. J’ai la chance de pouvoir me reposer ici sur une équipe de direction efficace. Nous allons faire du bon travail j’en suis sûre.

Quel est votre état d’esprit après deux mois passés ici ?

Je suis toujours en phase d’observatio­n. Il faut prendre du temps avec modestie pour connaître à fond le fonctionne­ment de l’établissem­ent. Ce qui est sûr à ce moment, c’est que je n’ai aucun regret d’avoir fait le choix de cette nouvelle expérience. J’ai adoré enseigner mais j’ai eu envie à un moment donné de ne plus subir et d’être un moteur pour participer à changer les choses. Et là je suis comblée.

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(Photo Ph.D.) Nathalie Paletou, principale du collège Picasso.

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