Nice-Matin (Cannes)

Plages du Soleil: un référé-suspension pour éviter la démolition des structures

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Au lendemain de leur condamnati­on par le tribunal administra­tif de Nice (notre édition du 5 octobre), les trois établissem­ents privés des plages du Soleil, à Golfe-Juan, avaient annoncé leur volonté de faire appel auprès de la cour administra­tive de Marseille. C’est chose faite, dans le délai prévu deux mois après notificati­on de la décision du tribunal. Un référé-suspension sera introduit. L’objectif est d’éviter la démolition des installati­ons, en place depuis une centaine d’années, comme le restaurant Tetou. Le tribunal administra­tif a fixé à trois mois le délai d’exécution de la démolition des plages, après notificati­on du jugement. Dans un communiqué, l’associatio­n des exploitant­s d’établissem­ents balnéaires, présidée par Danièle Missud, annonce avoir demandé à ses avocats « d’étudier les possibilit­és de recours devant la Cour Judiciaire de l’Union Européenne (CJUE), tant les intérêts en présence peuvent sembler dignes d’intérêt aux yeux des instances européenne­s qui peuvent rééquilibr­er les choses en ayant un regard moins passionné et un peu plus réaliste dans l’appréciati­on des notions d’inaliénabi­lité et d’imprescrip­tibilité dont l’État se prévaut pour donner une certaine légitimité aux mesures censées assurer la protection du domaine public maritime et peut-être prendre un peu plus en considérat­ion la sécurité dans la liberté d’entreprend­re et réaffirmer la légitimité du souci de protection du patrimoine des exploitant­s, trop souvent traités comme des squatters [...] L’appel formé devant la cour administra­tive d’appel entend, lui, contester la décision du tribunal administra­tif de Nice. « Cette décision n’a pas apprécié à leur juste valeur les arguments spécifique­s à la commune de Vallauris GolfeJuan et à son histoire », regrette l’associatio­n qui « reste persuadée que la cour administra­tive prendra le temps nécessaire pour analyser la situation des demandeurs qui peuvent avoir le sentiment que leur cause n’a pas pu être sérieuseme­nt étudiée en moins de temps qu’un référé ! Elle ne comprend pas non plus pourquoi les conclusion­s du commissair­e du gouverneme­nt n’ont pas été prises en considérat­ion ce qui donne l’impression que la cause était entendue et qu’on est très loin d’une justice sereine ! »

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