« Une pensée pour Evra »
L’ex international français, Marcel Desailly, passé par l’OM, Milan et Chelsea a été récompensé comme Légende des Golden Foot. Il n’a pas manqué de commenter l’affaire Evra
Pour la quinzième édition des Golden Foot récompensant les stars du ballon rond d’au moins ans, Antonio Caliendo, ancien agent de David Trezeguet, et ses équipes avaient pris leurs quartiers à l’hôtel Méridien. Dans ses pas, d’anciennes légendes, Roberto Mancini, Oliver Kahn, Michael Owen et Marcel Desailly. En vrai, nous avons eu la chance d’approcher seulement l’ex-défenseur de l’OM, Chelsea et Milan. Les autres ? « En retard...». Marcel, lui, est entré dans la Légende des Golden. Seule personnalité présente en conférence de presse, devant des journalistes italiens, des télés, algériennes ou kurdes, des fans aussi, Desailly donne le change. Souriant.
Sur Evra qui a frappé un supporter de l’OM
« Je suis désolé de voir ce geste. Même si les fans peuvent faire des choses folles, les joueurs doivent montrer l’exemple. Ce n’est pas possible de finir une aussi belle carrière sur un geste aussi laid. Il a ses raisons, mais je ne veux pas le juger. Ce n’est pas à moi de le faire. Parfois, nous savons que sur le terrain, l’adrénaline fait faire des bêtises. C’est à la fédération française et aux instances de statuer sur une éventuelle sanction. J’ai une pensée pour Evra, je connais le joueur mais je connais aussi l’homme. Dans ma carrière évidemment que j’ai été confronté à ce genre de choses. Il y a des moments où c’est difficile. Vous allez jouer dans des pays et des endroits pour jouer au football et vous croisez des gens qui ne sont pas là que pour ça... Il faut s’y habituer ça fait partie du métier. Mais oui, j’ai songé parfois à répondre. Juste songé...»
Sur le joueur de l’histoire qui a marqué l’équipe de France
« Je pense que c’est une question de génération. Pour moi, Platini a été le plus grand en Bleu à son époque. Puis Zidane bien sûr. Enfin, j’espère que Griezmann marquera à son tour l’histoire. »
Sur ce qui lui manque le plus en tant que joueur
« Si je devais rejouer 90 minutes, j’aimerais revivre cette émotion particulière que vous ressentez quand vous arrivez à renverser un match. Vous êtes menés 1-0, il ne reste plus que 5 minutes à jouer, là, vous égalisez, puis vous réussissez à marquer le deuxième but dans les arrêts de jeu pour l’emporter. C’est vraiment une sensation indescriptible. Une adrénaline folle. Cela me manque c’est clair. »