Avec le film Sweet & Sour, Richard Permin veut partager et ouvrir les esprits
Skieur mais aussi réalisateur de vidéos, Richard Permin, 32 ans, est devenu au fil de sa carrière le symbole de toute une génération de skieurs : ceux qui utilisent les acrobaties pour apporter encore un peu plus de folie à leur sport freestyle. À travers son film Sweet & Sour, il entend changer le regard sur sa discipline.
Pouvez-vous nous présenter ce film?
C’est un film qu’on a tourné en Alaska. Traditionnellement, les vidéos sur notre sport montrent des enchaînements d’actions. Là, on a fait quelque chose de différent, un inside, plutôt orienté documentaire. L’idée, c’était de faire quelque chose dans la veine d’Intérieur Sport. Notre sport a besoin de ça, de se démocratiser, de montrer une belle image, que les gens se rendent compte qu’on n’est pas que des fous.
Quelle était l’ambition de ce changement de registre ?
On a voulu élaborer ce film pour un public plus large, ouvrir l’esprit et montrer que l’on n’est pas que des casse-cou. Le but, c’est que ma grand-mère regarde jusqu’au bout sans s’ennuyer. Auparavant, ce type de film a toujours été géré par les marques, on a fait ce qui plaît à l’industrie. Pour le moment, on a eu de bons retours. Le but ultime, c’est de le placer en télé en , et les JO d’hiver arrivent à point nommé.
On se rend compte que vous êtes des sportifs comme les autres…
C’est le but. J’ai été blessé gravement aux talons il y a deux ans, et dans ce film on vit la préparation pour l’Alaska que j’ai faite aux côtés de Victor, un snowboardeur de top niveau. On avait des objectifs différents et ce film montre les sacrifices que l’on doit faire, peut-être encore plus que dans d’autres sports, dans des conditions compliquées. On n’a skié que trois jours sur un mois et demi. Pour nous, il y avait ce côté performance, mais je voulais aussi montrer l’état d’esprit. Comment avez-vous géré la réalisation en étant vous-même sur les skis ? J’ai produit, j’ai quasiment tout géré mais je n’étais pas le directeur, qui était Antoine Frisoux. Cet été, j’ai passé un mois et demi à Paris pour le montrer aux côtés de Damien De Medeiros et Alexandra Leroux (Les Nouveaux Explorateurs, Canal +). C’est un des seuls sport qui ne vit que par l’image. J’ai cherché à m’entourer de gens capables d’apporter leur compétence et un oeil grand public. C’était hyper enrichissant.
Pourquoi venir présenter ce film lors de l’Ice DJ Festival ?
C’est Red Bull qui m’a proposé cette idée et j’ai immédiatement adhéré car ce type d’événement touche un public jeune, ouvert. C’est totalement la cible que l’on souhaite toucher. Puis je connais Isola , j’ai déjà fait une session là-bas – filmée d’ailleurs – au cours de laquelle je me suis éclaté. C’est un super souvenir.