Un institut de massage fermé par la justice
Red Line Institut, un salon de massage de la Croisette, a été fermé par la justice. Son gérant répondra en janvier de proxénétisme aggravé
Les photos suggestives et le détail des prestations proposées sur le site Internet, fermé depuis hier, prêtaient à à confusion. Red Line Institut, un institut de massage confortablement installé dans 120 m2 au 63, boulevard de la Croisette, avait une activité prospère de massage à connotation sexuelle. Jusqu’à ce que la police cannoise ferme l’institut ainsi que son site Internet. Le gérant, Philippe C., 56 ans, inconnu à ce jour de la justice, et Anna S., sa compagne russe de 33 ans, ont été mis en examen pour proxénétisme aggravé. Trois jeunes filles, employées comme masseuses, se sont constitué parties civiles. Elles disent avoir été contraintes à des prestations sexuelles. «Ma cliente a été entendue mais elle a refusé de porter plainte par peur de représailles », précise Me Céline Baudras, l’avocat de l’une d’elles. Philippe C. recrutait par petites annonces « des masseuses sans expérience ». Les jeunes femmes acceptaient de masser les clients entièrement nus. « C’est un homme très paternaliste qui les mettait en confiance. Mais progressivement et insidieusement, elles étaient amenées à accepter certaines «finitions». Elles ont estimé que tout cela allait trop loin », explique l’avocat de la partie civile. Les jeunes femmes étaient, semble-t-il, filmées lors des massages. Les massages étaient payés en numéraires par les clients. Les deux suspects sont libres sous contrôle judiciaire et devraient être jugés en janvier par le tribunal correctionnel de Grasse. Ils encourent une peine maximale de dix ans de prison.