Dépression : prise en charge insuffisante Marine Le Pen perd son immunité parlementaire
PALAIS-BOURBON
Une personne sur cinq souffre dans sa vie d’un épisode dépressif et pourtant la prise en charge de la dépression n’est pas satisfaisante en France, selon la Haute Autorité de santé (HAS) qui relève, entre autres, un « mauvais usage des antidépresseurs ». « Environ 40 % des personnes souffrant de dépression ne recourent pas aux soins dans notre pays, ce qui a des effets délétères sur leur vie quotidienne et aggrave le risque de suicide », note l’autorité sanitaire, qui a publié, hier, des recommandations pour aider les médecins généralistes, « en première ligne pour détecter cette maladie ». « Certaines déprimes passagères ou certains troubles psychiques graves sont parfois pris pour des dépressions et traités de façon inadéquate », souligne-t-elle. La HAS rappelle que pour établir un diagnostic de dépression, il faut s’assurer du cumul de différents symptômes (humeur dépressive, perte d’intérêt ou d’énergie mais aussi concentration réduite, diminution de l’estime de soi, sentiment de culpabilité, idées et comportement suicidaires ou encore troubles du sommeil ou de l’appétit) qui se manifestent de manière quotidienne, depuis au moins deux semaines et avec une certaine intensité.
Vigilance en période de deuil
Quelle que soit l’intensité de la dépression, l’évaluation des idées ou intentions suicidaires est nécessaire, et l’hospitalisation envisagée si le risque est élevé, ajoutet-elle. Les personnes âgées La députée FN Marine Le Pen a dénoncé, hier, une « décision de basse politique politicienne » après la levée de son immunité parlementaire par le bureau de l’Assemblée nationale pour la diffusion sur Twitter de photos d’une victime de Daesh. « La liberté d’expression et de dénonciation, qui est consubstantielle au rôle de député, est morte avec cette décision de basse politique politicienne », a réagi la présidente du Front national. « Mieux vaut être un djihadiste qui rentre de Syrie qu’une députée qui dénonce les abjections de Daesh », a-telle ajouté. ou en deuil et les femmes qui viennent d’accoucher doivent faire l’objet d’une « vigilance particulière », souligne-t-elle aussi. « Même lorsque la dépression est correctement diagnostiquée, on observe souvent un mauvais usage des antidépresseurs: trop souvent prescrits pour des dépressions légères, pas assez dans des dépressions sévères, ou délivrés sans psychothérapie ni suivi », déplore la HAS. Le recours aux antidépresseurs doit être limité à certains cas, suivi et associé à une psychothérapie. Il n’est pas indiqué pour les dépressions légères, mais doit être prescrits d’emblée dans les formes sévères, explique l’organisme.
Arrêt progressif sous contrôle médical
Elle recommande des consultations régulières « toutes les 4 à 8 semaines pour évaluer la tolérance et l’efficacité du traitement, le moduler si besoin, et surveiller d’éventuels comportements suicidaires ou des facteurs extérieurs pouvant les déclencher ». Une fois les symptômes disparus, le traitement médicamenteux devra être poursuivi entre 6 et 12 mois pour prévenir le risque de rechute. L’arrêt « progressif » doit être accompagné par le médecin. « Quel que soit le niveau de dépression, la prise en charge repose e n premier lieu sur une assistance psychologique » qui peut tout à fait être conduite par le médecin traitant, par un psychologue ou un psychiatre « pour les cas complexes et/ou sévères notamment », ajoute la HAS.