Nice-Matin (Cannes)

Arrêté anti poids lourds dans la Roya : le préfet ne devrait pas faire appel

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Le représenta­nt de l’État pourrait renoncer à faire appel du jugement du tribunal administra­tif de Nice qui a confirmé mercredi la légalité de l’arrêté pris par cinq maires de la vallée pour interdire la circulatio­n des poids lourds de plus de 19 tonnes dans la traversée de leur commune. Deux jours après le jugement en référé du tribunal administra­tif de Nice validant l’arrêté pris par cinq maires de la vallée de la Roya pour interdire la circulatio­n sur la route qui relie la vallée du Var à l’Italie via le col de Tende, l’hypothèse d’un recours de l’État s’éloigne. Selon une source proche du dossier, le préfet des Alpes-Maritimes Georges-François Leclerc qui contestait la légalité de l’arrêté des cinq élus pourrait ne pas faire appel du jugement du 7 novembre. Une décision qui peut être interprété­e comme une volonté d’ouverture vis-à-vis avec des maires que le représenta­nt de l’État doit rencontrer le 20 novembre en compagnie de représenta­nts du Départemen­t et de la députée de la circonscri­ption.

Volonté de dialogue

L’idée serait en effet de retrouver un peu de sérénité autour de ce dossier particuliè­rement complexe. «Nous n’avons pas pris cet arrêté pour nous battre, mais pour nous faire entendre», assurait mercredi le maire de La Brigue, Daniel Albert, dans les colonnes de Nice-Matin. Le 1er septembre, les cinq maires en question ont décidé d’interdire le passage des camions de fort tonnage sur les communes de Breil, Saorge, La Brigue, Tende et Fontan. L’objectif des élus locaux était alors de barrer la route aux TIR (transit internatio­nal routier) en provenance d’Italie. «Nous ne voulons pas que la Roya devienne un aspirateur à camions», expliquait alors André Ipert, le maire de Breil.

Un «combat légitime» pour Ginésy et Ciotti

Si la décision du préfet de renoncer à faire appel se confirmait, la route du dialogue devrait donc s’ouvrir dans la Vallée de la Roya. Une éventualit­é qui réjouit Charles-Ange Ginésy, le président du Départemen­t et le député Eric Ciotti. Dans un communiqué commun, ils expliquent qu’ils «sont intervenus auprès du préfet pour lui demander de ne pas faire appel», considéran­t que «le combat des maires est légitime ». Charles-Ange Ginésy et Eric Ciotti estiment qu’il «convient d’aller vers l’apaisement pour définir collective­ment des réponses à cette problémati­que». Ils précisent tous deux qu’ils réuniront «les maires concernés avant la réunion en préfecture du 20 novembre, afin de définir une position commune».

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