« Une décision facile à prendre »
Gêné depuis des années par son genou droit, Loïc Pietri a décidé de passer sur la table d’opération, lundi à Paris, pour une intervention au ligament latéral interne. «Je l’avais repoussée au maximum, mais c’est la troisième fois que le genou lâche. La première fois, c’était il y a 67 ans, la deuxième, c’était un an avant les Jeux de Rio et la troisième, c’était il y a quatre mois », rembobine le Niçois. Trop handicapé sur les tatamis, le triple médaillé mondial ne pouvait plus pratiquer le judo qu’il aime. Entre se renier ou soigner son corps, le judoka a choisi la deuxième option. « A partir du moment où je ne pouvais plus m’exprimer pleinement, où je ne pouvais plus pratiquer mon judo d’attaque, la décision était facile à prendre ».
« J’ai encore quelques années devant moi »
Le calendrier l’a aussi aidé dans son choix. La prochaine grosse compétition les championnats du monde à Bakou - n’ayant lieu que dans 10 mois. « Si on avait été dans une année olympique, j’aurais certainement raisonné différemment. Dans un sport amateur comme le nôtre, les Jeux, c’est la compétition ultime et j’aurais été capable d’y aller avec un genou cassé. Mais là, on est loin de Tokyo (2020). Je sais que la saison prochaine sera compliquée, mais je préfère réparer le genou et repartir du bon pied. J’ai 27 ans et encore quelques années devant moi. J’ai envie de me soigner, de prendre mon temps pour continuer à fond et viser Tokyo ». Son retour à l’entraînement n’est pas programmé avant le printemps prochain. Certainement trop tôt pour envisager une participation aux championnats d’Europe à Tel Aviv en avril. « On ne sait jamais, mais aujourd’hui ça paraît injouable. J’ai envie de reprendre progressivement. D’abord par les European Cup avec mon club (OJN), puis les Grand Prix 1er niveau ». Il sera alors l’heure de remonter dans la hiérarchie mondiale, avec 2020 toujours en ligne de mire.