Le théâtre passion avec la compagnie Antonin Artaud Mehdi Zannad présente sa double exposition
Tous les mercredis, enfants, adolescents et adultes viennent perfectionner leur jeu avec la compagnie de théâtre Antonin Artaud. Un enseignement de qualité dispensé dans la salle de la médiathèque par la comédienne, metteur en scène, auteur, Chantal Giraudin. «On commence par les exercices classiques, raconte la professeure : la diction, l’articulation, la respiration, la projection de la voix, l’expression en commun puis individuellement. Ils peuvent interpréter par exemple le rôle d’un robot, d’un animal… » Autre axe de travail, l’improvisation. « Ils choisissent un thème pour l’improvisation et le jouent avec leurs mots, poursuit-elle. On commence les improvisations à deux puis à 3 ou 4, c’est plus difficile. On peut aussi rajouter un thème, un timing… » Règlements de compte, relations parents enfants… tout est prétexte à improviser et à s’amuser. « Il y a une excellente ambiance, souligne Chantal Giraudin. Ils s’entendent bien. Les plus anciens aident les autres. Sur scène, ils se sauvent la mise en cas d’oubli, en reprenant le texte de l’autre à leur compte. Le public ne voit rien ! »
Confiance en soi
Petit à petit les élèves prennent de l’aisance. «Ils acquièrent des outils qui vont leur servir toute leur vie, assure la professeure. Ils obtiennent facilement 2 points de plus au bac car ils sont audibles, ils n’ont pas le trac, ils ont le sens de la repartie… » Mercredi dernier, les adolescents découvraient plusieurs textes pour choisir leur prochain spectacle de fin d’année. Chantal Giraudin distribue les rôles en fonction de leurs capacités et de leurs envies. Certains veulent un grand rôle, d’autres n’ont pas envie d’apprendre beaucoup de texte. Grâce à leur travail, les élèves ont obtenu les prix de la meilleure mise en scène, meilleure comédienne ou meilleur comédien au Festival de Grasse et au Festival de Grimault. « Dans le cours adultes, les élèves viennent surtout pour jouer, précise la professeure. Je les inscrits dans les festivals pour qu’ils puissent interpréter leur pièce plusieurs fois dans l’année ». Le personnage est taciturne, sobre, précis, à l’instar de ses dessins et gravures. Mehdi Zannad, s’est arrêté, samedi soir à l’occasion de son vernissage, entre deux projets, deux voyages, pour cette double exposition qui le met à l’honneur, sous l’égide commune du FRAC et de la Ville. La présentation a commencé au musée de la photo et s’est terminée à l’espace culturel. Les deux lieux conjuguent une trentaine d’oeuvres, 10 gravures à l’eau forte et les dessins faits à main levée sur des carnets. L’auteur est animé d’une passion du dessin qu’il pousse jusqu’à l’extrême. « Je voulais voir quand on ne peut plus dessiner », déclarait-il. La ville qu’il aime à saisir s’invite par projection à l’espace culturel. On y entre malgré soi, capté par cet étrange décor à l’encre noire, reflet de bâtiments dressés là, sans objet puisque sans habitants. Le président du FRAC, Richard Galy, s’est, pour sa part, délecté de cette nouvelle opportunité donnée aux mouginois de découvrir l’art contemporain, cet « art de notre époque », qui fait suite à l’exposition de l’an dernier. « Ouvrir l’art contemporain à tous les publics » est l’une des missions de l’organisme régional et il se poursuit de belle façon. Exposition jusqu’au 4 février 2018, tous les jours de 10 h à12h30etde14hà18h.