La récolte des olives fait une belle tâche d’huile
La température exceptionnellement clémente a avancé d’un bon mois la récolte dans la commune. C’est le cas sur le domaine exploité parla famille Tamonte
Sur le terrain de la famille Tamonte, la récolte des olives est maintenant terminée. La Caillette ou l’olive de Nice si caractéristique est arrivée à maturité sur les oliviers pluri-centenaires de la commune. Maurice Tamonte, satisfait, confirme : « Cette année, elle est excellente en terme de rendement car nous arrivons à atteindre 21 % au lieu des 19 habituels.» Sur une récolte de 350 kg, on obtiendra donc environ 70 litres d’huile d’olive. La récolte est amenée au moulin d’Opio pour trituration après que Maurice a séparé les feuilles des olives : « Pour avoir sa propre huile, il faut amener au moins 150 kg. Ça va très vite. Un arbre donne environ 70 kg. Nous la vendons ensuite au détail au marché Gambetta de Cannes à 22 euros le litre. »
Une huile sans pesticides et responsable
Le prix peut paraître élevé pour un consommateur lambda mais «en dessous de ce tarif, l’huile provient des oliveraies traitées chimiquement un peu partout en Europe. Une maind’oeuvre immigrée très mal payée qui vit dans des conditions insalubres. Je les ai vus en Espagne. Ici, tout est fait à la main, sans pesticide. Vous pouvez la goûter, elle n’a rien à voir avec l’huile du commerce», sourit l’oléiculteur. Les normes sanitaires interdisent l’exploitation de certains arbres dans le département comme en Italie d’ailleurs avec l’apparition de la Xylella Fastidiosa. Mais pour notre interlocuteur, tout cela est le résultat « d’un coup monté par des organisations mafieuses.» Selon lui, les arbres ont été arrosés de désherbant, laissant croire ainsi à une épidémie. « Des oliviers pluricentenaires qui meurent par centaines en quelques jours, vous ne trouvez pas ça étrange ? Avec les insectes auxiliaires, il n’y a pas besoin de traitement phytosanitaire. Cela fait plusieurs années que je ne traite plus. La nature se régule toute seule. Il n’y a aucun problème pour la récolte des olives. Il n’y a qu’à voir ma production cette année », souligne Maurice Tamonte, en colère aussi contre l’urbanisation et le manque de volonté politique pour la sauvegarde des terrains agricoles « face à la pression de la spéculation immobilière », conclut-il.