Enis Sliti: «LREM se veut au-dessus des clivages»
Le nouveau référent de La République en marche ! dans les Alpes-Maritimes défend les promesses tenues par Emmanuel Macron et veut ancrer un mouvement rassemblant «les bonnes volontés»
Il a succédé voici quelques semaines à Richard Perrin comme référent, autrement dit responsable, de La République en marche ! dans les Alpes-Maritimes. Enis Sliti, 34 ans, contrôleur de gestion à l’hôpital de Cannes, est aujourd’hui à la tête des 8 700 marcheurs azuréens officiellement revendiqués par le mouvement.
Qu’est-ce qui a motivé votre engagement à LREM ?
D’abord la volonté d’Emmanuel Macron de transformer en profondeur le pays. Ensuite, sa fraîcheur et sa jeunesse qu’on ne trouvait pas ailleurs dans le paysage politique. Enfin, le fait qu’il porte un mouvement qui ne soit pas clivant, non pas ni droite ni gauche, mais à gauche et à droite.
Mais si l’on en croit les sondages, les Français le voient d’abord comme un Président de droite…
On n’est qu’à six mois de mandat, il est un peu tôt pour tirer des conclusions. Ce qui est sûr, c’est que les promesses faites lors de l’élection ont été tenues. On souhaitait libérer les énergies, protéger, redonner du pouvoir d’achat. Jusqu’à présent, on est parfaitement en ligne avec cela.
Vos opposants dénoncent chez LREM un déficit de démocratie, au regard de dirigeants du parti qui sont nommés et non élus…
Il faut savoir que ce mode de fonctionnement a été voté et validé par les adhérents. Ensuite, c’est un parti pris. Ce mécanisme nous permet d’aller vite et de ne pas reproduire les divisions des autres partis. Et pour l’instant, il a plutôt produit de bons effets. Concernant Christophe Castaner, il sera élu à la tête de notre mouvement lors d’un conseil national, le novembre à Lyon.
Mais il sera le seul candidat…
Oui, mais il réunit toutes les qualités. C’est un (PHP, JAVA, J2E, FULL JAVA) marcheur de la première heure, il a de belles qualités humaines et un fort tempérament. Il est, par ailleurs, originaire de la région Paca, ce qui ne peut que me satisfaire.
Dans le département, comment va se traduire votre action ?
J’ai trois missions principales. La première est de poursuivre la réappropriation de l’espace politique par les citoyens. Ce sera un élément important pour nous ancrer localement. La deuxième mission est d’enrichir notre projet progressiste, avec une certaine vision de la France et de l’Europe, à laquelle nous tenons beaucoup. La troisième mission est, enfin, de soutenir le gouvernement dans son action de transformation.
Comme dans d’autres partis, pas de miracle, on commence à voir poindre en votre sein des rivalités personnelles…
Les relations inter-élus, je ne les maîtrise pas. Mais le mouvement dans le Les formations pour demandeurs d’emploi sont financées et rémunérées, sous conditions, par le Conseil Régional. département repose sur d’excellentes relations. Pour l’instant, pour moi, l’affaire marche plutôt très bien.
Avez-vous réussi à faire le tri entre les engagés sincères et les opportunistes ?
Une de mes responsabilités est de structurer le parti dans le département. J’ai imaginé pour cela trois instances, dont l’une qui donne la priorité à la société civile. Les gens qui m’entourent au bureau départemental sont des engagés de la première heure.
Hormis trois députés, En marche! ne compte quasiment aucun élu dans le département. Comment allez-vous préparer l’échéance des prochaines municipales ?
La République en marche ! ne fonctionne pas comme les partis historiques. C’est un mouvement qui se veut au-dessus des clivages, qui a pour vocation de rassembler toutes les bonnes volontés et qui est donc ouvert. On n’exclut pas de travailler avec des élus en place, dans un esprit constructif. Mais nous ferons aussi émerger des candidats à nous. Nous avons déjà identifié un certain nombre de personnes en capacité de porter nos idées aux municipales. Enis Sliti était samedi l’invité d’Émotion à la une, l’émission de la rédaction de Nice-Matin sur Radio Émotion. Réécoutez l’interview sur www.radioemotion.fr Radio Émotion : . (Nice-Antibes-Cannes) et . (Monaco-Menton).