-Novembre: Emmanuel Macron en première ligne
Paris s’apprête à commémorer les attentats qui ont fait 130 morts et plus de 350 blessés il y a deux ans. Du Bataclan au Stade de France, le Président se rendra sur chaque lieu touché par le drame
La France est mieux armée qu’il y a deux ans. » Alors que vont se dérouler aujourd’hui les commémorations des attentats du 13 novembre 2015, voilà comment le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, dans une interview au Journal du Dimanche (JDD), estime l’état du pays face au terrorisme. Mieux armée, mais toujours sous le choc d’une nuit de terreur au triste bilan humain : 130 morts et plus de 350 blessés. C’est aujourd’hui donc que Paris commémore cette tragédie. Commémorations auxquelles le président de la République participera bien entendu. D’après l’Élysée, Emmanuel Macron respectera, en présence de familles des victimes, une minute de silence successivement au Stade de France à Saint-Denis, puis sur les lieux des restaurants et cafés des 10e et 11e arrondissements touchés par l’attaque, avant la salle de spectacle du Bataclan à Paris, où 90 personnes avaient perdu la vie. Vers midi le chef de l’État se rendra sur la place de la Mairie du XIe arrondissement où l’association de famille de victimes Life for Paris organise une cérémonie se terminant par un lâcher de ballons, comme l’année dernière.
G. Collomb : « Nos méthodes évoluent »
Ce recueillement « sera sobre, sans prise de parole », a indiqué la même source. L’ex-président François Hollande sera présent. Aucune prise de parole ou de discours d’hommage ne sont prévus au cours de cette commémoration officielle. Le ministre de l’Intérieur se rappelle pour sa part du« premier cas de tuerie de masse, conçue pour faire un maximum de victimes ». Une menace qui « reste très élevée » et à laquelle le premier flic de France entend répondre avec fermeté. « Nos services sont mieux armés pour détecter les menaces. Ils le font chaque semaine à bas bruit », assure-t-il. M. Collomb affirme que si« les apprentis terroristes évoluent dans leurs méthodes, nous aussi ! » L’exmaire de Lyon poursuit en soulignant que les attentats du 13 novembre étaient le fait de « commandos organisés », alors que « c’est moins le cas désormais ».« Et c’est d’autant plus difficile à détecter », a-t-il admis. Selon le ministre, une trentaine d’attentats ont été déjoués depuis la mise en place de l’état d’urgence instauré dans la foulée des attaques jihadistes, les plus meurtrières jamais commises en France.