FOOTBALL Les Cagnois sortent
Après avoir mené au score, les joueurs de l’AS Cagnes Le Cros n’ont pas réussi à tenir la distance pour créer l’exploit contre le GFC Ajaccio. Ils sortent sans regret de la compétition
A Cagnes-sur-Mer, Stade PierreSauvaigo, le GFC Ajaccio (L2) bat l’AS Cagnes Le Cros (R2) 4-1 (1-1). Spectateurs : 1000. Arbitre : Eric Wattellier. Buts : Jeausseran (17’) pour l’ASCC. Diabate (28’,80’), Anziani (72’), Jobello (91’) pour le GFCA. Avertissements : Ba (29’), Marveaux (49’) au GFCA. Montay (91’) au ASCC. AS Cagnes Le Cros :
Ok, il n’y a pas eu d’exploit pour ce 7e tour de Coupe de France. Mais les Cagnois se sont offert ce qu’il y a de meilleur : le droit de rêver. Avant que le GFC Ajaccio ne montre son vrai visage, celui d’une équipe de Ligue 2, en renversant le match pour l’emporter 4-1, l’ASCC a donné des frissons à ses supporters. Tenant même tête aux Corses pendant plus d’une heure. Face à des Corses endormis et surpris par la qualité technique des joueurs de l’ASCC, les locaux prenaient le match par le bon bout. Sans complexe. Moran de la tête offrait la première occasion au petit poucet qui évolue cinq divisions en dessous du club ajaccien (2’). On sentait l’équipe de Rosette Germano parfaitement en jambes. En vrai renard, Hassen Larbi tentait même un lob de 40 mètres qui passait juste au-dessus du but de Cassara (3’). Quelques minutes plus tard, Baba complètement oublié par la défense, partait seul au duel. Tellement d’avance qu’il aurait même eu le temps de faire ses lacets. Malheureusement, le gardien ajaccien remportait son face à (e face. Vous l’aurez compris, l’équipe d’Albert Cartier, 13e de Ligue 2, a été prise à la gorge d’entrée de match. Sur le synthétique de Sauvaigo, on sentait l’exploit à portée de mains. Ou plutôt de pieds. De la patte gauche de Nicolas Jeausseran précisément. S’il faut retenir une chose de ce match, au-delà de la fête, du ciel bleu, de l’enthousiasme des bénévoles et de la communion d’une ville, c’est bien ce tir enroulé à la 17e minute. Un crochet du droit, une frappe lucarne opposée pied gauche à 20 mètres. Le coup parfait ! Une action qui a fait lever Sauvaigo. « Franchement, je ne me rends compte qu’il marque que lorsque le ballon termine dans les filets, rembobine Maxime Montay, gardien de l’ASCC. Elle est magnifique. Je suis juste en face, parfaitement placé de l’autre côté du terrain et c’était fantastique. Le gardien doit penser qu’elle sort et elle retombe au dernier moment.»
« Il va m’en parler ans de ce but »
Du côté du buteur, la joie est beaucoup plus contenue. « Honnêtement, je ne me rends pas compte du but que j’ai mis, il faudrait que je le revoie, je ne sais pas si quelqu’un a filmé ? J’efface deux joueurs et je suis en position de frappe. J’aime bien enrouler les ballons comme ça donc je ne me pose pas de question. Après, j’ai eu de la réussite, c’est parti en lucarne. Ok, il est beau, mais j’aurais préféré marquer un but à l’arrache et être qualifié », raconte Jeausseran, 24 ans. « C’est un gaucher... on sait ce dont ils sont capables, insiste Montay. Bon, moi à l’entraînement il ne m’en met pas beaucoup des comme ça (rires). Déjà il y a deux semaines en Coupe Côte d’Azur il avait mis un coup-franc pleine lucarne. Sur ce but, il a un peu de réussite, mais c’est ce qu’il voulait faire ». Au micro ce dimanche dans un rôle de speaker inédit, Mourad Larbi, cousin de Kamel et Hassen, n’a pu contenir sa joie ! « Quel but... Malheur, il va m’en parler pendant dix ans de ce but » , lâchait-il. Ensemble, ils coachent les U12 de l’ASCC. « On se chambre beaucoup. Il entraîne l’équipe 1 et moi, l’équipe 2. », précise Jeausseran. « Mais je pense qu’après ce but, les jeunes ne voudront plus que moi comme entraîneur... il doit avoir un peu la rage ». La suite de la rencontre ? Disons que l’ASCC avait jeté toute son énergie dans la bataille. Dans le même temps, les Corses reprenaient du poil de la bête. « On a fait trente minutes à fond et ils ont su un peu trop vite que nous allions pécher physiquement » ,reconnaissait Montay. Une chose est sûre, les Cagnois ont bel et bien fait douter le Gazélec. « Le public, l’environnement, l’envie de l’équipe adverse ont fait qu’on a mal démarré, assurait Damien Perquis, capitaine du GFCA. C’est le charme de la coupe. Sereinement, on est revenu dans le match assez logiquement, mais il y a eu une belle opposition, il faut les féliciter.» Si le résultat ne reflète pas vraiment la physionomie du match, il faut rendre hommage à ce groupe. L’équipe de l’ASCC est sortie par la grande porte.