Vivre sans poubelle au quotidien, c’est possible
Depuis près d’un an, Aline, Michel et leur fille Justine font la guerre aux déchets ménagers, et tout particulièrement au plastique. Les astuces sont simples... et le résultat est surprenant
Il suffit parfois d’un simple déclic. Mais pour les Sulter, les choses se sont faites petit à petit. D’abord, la famille hyéroise a vite déchanté, il y a cinq ans, en emménageant dans une résidence hyéroise « où les gens balancent encore leurs déchets dans un vide-ordures, comme dans les années 70 ». Très vite, la famille a commencé à crouler sous les cartons et les emballages divers. «On s’est dit que ce n’était plus possible et qu’on allait se lancer dans le recyclage. » Quitte à devoir « prendre un caddie et mettre quinze minutes pour se rendre à pied au tri ». Vétérinaire biologiste de profession, soucieuse du respect de l’environnement, Aline a souvent du mal à se dire… qu’on est en 2 017. Il y a quelques temps, la jeune maman a eu un autre déclic. Celui-ci s’est présenté sous la forme d’une banale liste de fournitures scolaires. « Quand j’ai vu que la maîtresse de ma fille demandait 50 gobelets et 50 assiettes en plastique par élève, économique, et plus efficace aussi : «Avec les produits de grande surface, on avait des problèmes de peau, mais maintenant, c’est fini. » Le savon est préparé avec du lait d’ânesse, et la savonnette pour les cheveux à base d’huiles essentielles, à la lavande «pour éviter les problèmes de poux à l’école ». Mais il existe d’autres techniques pour le lavage des cheveux : la compote de pommes. « C’est très efficace, assure Aline, et ça plaît beaucoup aux enfants. » Le dentifrice est lui aussi, fait maison, à l’ancienne, dans un pot à confiture recyclé : « un peu de carbonate de calcium (du blanc de Meudon), du bicarbonate de soude, des huiles essentielles et du sel.»