MANDELIEU-LA NAPOULE Christiane Payne révèle les grandes voix de la région
L’ancienne cantatrice animera un concert dimanche à l’église Notre-Dame du Liban, avec les jeunes chanteurs de son association pour un hommage à Giuseppe Verdi
Viva Verdi!» Les jeunes chanteurs de l’association cannoise Liberi Cantori interpréteront, dimanche à 17 heures à l’église Notre-Dame du Liban, les grands classiques du grand compositeur italien : Rigoletto, La traviata, Aida... Ils seront dirigés par une ancienne cantatrice, Christiane Payne. Voilà dix ans que la diva enseigne le fruit de son expérience au sein de Liberi Cantori. À 85 ans, après sa carrière à Milan, elle est aujourd’hui installée au Cannet. Dans son salon, entre un vélo d’appartement et un piano, des photos d’elle en costume de cantatrice sont posées sur tous les meubles.
Dans les pas de Pavarotti
En tenue sportive, elle raconte son enfance à Paris et ses origines cannoises. « Ma mère est née rue du Pré au Suquet… confie-t-elle. Mon père jazzman n’était pas heureux que je fasse du classique. À 5 ans, je voulais déjà être chanteuse d’opéra. » À vingt ans, elle émigre en Italie. « Je n’aimais pas la façon de chanter à la française», explique-t-elle. « J’adorais les disques de Maria Callas, Reynata Tebaldi… » Elle étudie au conservatoire Giuseppe Verdi de Milan avec le même professeur que Luciano Pavarotti, Ettore Campogalliani. Elle marchera encore quelque temps dans les pas du célébrissime ténor. «En 1966, coïncidence, j’ai gagné le concours international de l’association des théâtres Emilia Romana… que Pavarotti avait remporté l’année précédente ! » rapporte-t-elle. Pendant quarante ans, elle se produit partout en Italie et en Europe, à Hambourg, Barcelone, Toulouse… Elle enseigne depuis plus de trente ans, avec un credo : « Cantare con libertà ! J’ai toujours tenu à mon indépendance vis-à-vis de toute école. Et je n’ai jamais eu d’impresario. » D’où le nom Liberi Cantori de l’association. « Par le chant, Christiane enseigne toute une manière d’être, témoigne Florent Rami, l’un des jeunes chanteurs. Elle a le don d’enseigner avec générosité et avec le sourire. »
Une retraite bien occupée
Arrivée au Cannet pour sa retraite, elle ne tarde pas à reprendre l’enseignement. « Le président de l’Académie provençale Jacques Coquelin m’a recruté pour sa chorale en me disant: ‘‘tu ne vas tout de même pas rester à rien faire !” » Elle s’est aussi occupée du théâtre d’opérette de Cannes, fermé récemment. Au sein de Liberi Cantori, elle forme 8 jeunes chanteurs. Elle les accompagnera dimanche pour brûler les planches de l’église Notre-Dame du Liban… en attendant les plus grandes scènes d’Europe !