Nice-Matin (Cannes)

Grosse frayeur

Une femmede 42 ans, retranchée chez elle avecune armefactic­e, aprovoqué l’émoi dans un appartemen­t de l’ avenue de Grasse hier matin. Une partie de la voie adûêt refermée le temps que le Raid intervienn­e

- SANDIE NAVARRA snavarra@ nicematin.fr

Une femme armée d’un pistolet factice et retranchée chez elle, avenue de Grasse, a suscité un vent de panique et provoqué l’interventi­on du Raid.

Une quinzaine de voitures de police, un périmètre de sécurité, des hommes du Raid encagoulés et armés, une foule de curieux massés derrière les rubalises, une avenue jonchée de débris en tous genre. Scène surréalist­e hier matin avenue de Grasse. Aux alentours de 7h30, la police est appelée par des riverains inquiets: une femme, visiblemen­t en proie à une crise de démence, jette tout ce qui lui tombe sous la main par la fenêtre de son appartemen­t situé au n°150 de l’avenue. Une patrouille se présente pour tenter de la calmer. La femme, âgée de 42 ans et de nationalit­é américaine, brandit alors une arme de poing, avant de la pointer sur sa tempe. Les forces de l’ordre, redoutant un acte désespéré de la quadragéna­ire, se retranchen­t.

Deux heures de négociatio­ns

Le commissair­e central Christophe Briez, immédiatem­ent alerté, décide de faire intervenir le Raid. Le quartier est bouclé. Un important dispositif est déployé. Par mesure de précaution et pour la sécurité des voisins, le gaz est momentaném­ent coupé. Les habitants de l’immeuble sont évacués. Lourdement équipés, armés et masqués, les hommes en noir arrivent une demi- heure plus tard pour tenter de négocier avec la forcenée. À quelques mètres de là, l’attroupeme­nt de commerçant­s et passants s’étoffe. Et la rumeur enfle : « Elle a tiré sur des gens », « elle est dangereuse » , « c’est une terroriste. » Nombreux sont ceux qui s’interrogen­t sur cette mystérieus­e voisine. « Elle habite seule, elle a deux enfants mais ne vit pas avec » , « elle est séparée depuis peu de son conjoint » , échangent les riverains.

Maîtrisée sans heurts

Les minutes passent, ponctuées de cris. Peu après 10 heures, deux déflagrati­ons retentisse­nt. La foule retient son souffle. Quelques instants plus tard, les hommes du Raid ressortent de l’immeuble, accompagné­s de la mère de famille encore très agitée. Aucun blessé n’est à déplorer. L’habitante, connue pour des antécédent­s d’ordre psychiatri­que, a pu être maîtrisée sans heurts. Les policiers retrouvent dans la foulée l’arme, qui s’avère factice. Cette réplique exacte d’un Sig Sauer – pistolet couramment utilisé par les forces de l’ordre – qui a laissé craindre le pire durant plusieurs heures. Prise en charge par les pompiers après son interpella­tion, la quadragéna­ire a finalement été transférée à l’hôpital de Cannes et internée en service psychiatri­e.

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(Photos Patrice Lapoirie) Un important dispositif policier a été mis en place hier matin. Le quartier a été bouclé durant près de  heures.
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Ci dessus, photo de gauche, les policiers ont rapidement mis la main sur l’arme factice utilisée par la forcenée. Les hommes du Raid, qui ont négocié avec la quadragéna­ire, ont également évacué les voisins par mesure de précaution.
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Les services de la ville ont enlevé les nombreux débris jonchant l’avenue peu après la fin de l’interventi­on du Raid.

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