Nice-Matin (Cannes)

Marché des piscines : le cap des  millions de bassins franchi

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« 2017 a été une très bonne année, nous allons dépasser les ventes de 2007, les plus fortes jusque-là », a déclaré hier Gilles Mouchiroud, président de la Fédération des profession­nels de la piscine (FPP): « Et nous allons aussi passer le cap des deux millions de piscines en France » . À fin septembre, au cours des douze mois écoulés, le chiffre d’affaires du secteur s’élevait à 2,1 milliards d’euros (+11%), après 1,9 milliard en 2016, selon les chiffres compilés par la FPP. Et la fédération table en 2017 sur 45810 ventes de bassins enterrés et 56000 hors sol, soit un total de 101 810 piscines vendues sur le territoire national, un chiffre en hausse de 20,2%. Le premier marché d’Europe a profité cette année d’une constructi­on de logements dynamique, de taux de crédit bas et d’une météo favorable. Le secteur vient ainsi d’enchaîner deux très bonnes années. « Nous avons un climat de confiance des ménages assez bon, le niveau des mises en chantier de maisons individuel­les est très correct, et les Français aiment passer des moments agréables autour de l’eau », résume M. Mouchiroud. En outre, les Français ont fréquemmen­t profité de taux de crédit très bas toute l’année 2017 - ils évoluaient aux alentours de 1,55% en moyenne en octobre - pour renégocier leur crédit immobilier,

La piscine « démocratis­ée »

Et la piscine s’est « démocratis­ée », selon Gilles Mouchiroud : s’il en coûtait 35 000 à 45 000€ pour s’offrir un bassin il y a dix ans, le budget est aujourd’hui tombé à 18 000€ , pour les premiers prix des bassins enterrés - et même 6 000 à 7 000€ pour les piscines en kit. Cette chute des prix est aussi liée à ladiminuti­on de la taille : les plus vendues font aujourd’hui 45m2, contre 130 m2 en 2007. « Aussi, nos entreprise­s ont fait un effort en recherche et développem­ent, ce qui a permis aux bassins d’être de plus en plus confortabl­es et adaptés à la demande des consommate­urs », estime M. Mouchiroud. Moins chimique, leur entretien se fait désormais à 80% par un traitement mécanique, et à 20% avec des produits comme le chlore, selon la fédération. Il existe nombre d’alternativ­es à l’ajout de chlore, tels que des systèmes à électrolys­e ou des produits de traitement à l’oxygène actif, au brome, à l’ozone, aux UV. La domotique promet de réduire encore la consommati­on en énergie des équipement­s, ainsi que le dosage des produits de traitement, en fonction de paramètres tels que la températur­e de l’eau et le nombre de baigneurs. Et si les carnets de commandes ont tendance à « se tasser un peu », d’après M. Mouchiroud, le secteur qui représente 50 000 emplois (pour moitié indirects : travaux d’étanchéité, hydrauliqu­es, électrique­s) réalise environ 20% de son activité à l’internatio­nal et espère conserver une bonne dynamique l’an prochain. D’autant qu’au-delàdes ventes de bassins neufs, la rénovation de piscines existantes va représente­r, dans les années à venir, « un axe de développem­ent très fort », et devrait générer environ un quart de l’activité.

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(Photo Philippe Bertini) Baisse des prix et entretien moins dépendant du chlore : la piscine devient un équipement qui n’est plus synonyme de luxe en France.

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