BASKET-BALL Les Niss’Angels en mission
En difficulté ces derniers temps, les filles de Jimmy Vérove ont besoin d’un succès pour rebondir. Mais face à Lyon et sa « pigiste » internationale Sandrine Gruda, ça sera tout sauf simple
Finalement, plus de peur que de mal pour Coulibaly Naignouma, contrainte, on s’en souvient, de quitter prématurément le parquet du Prado, il y a 15 jours, après un choc au genou. Pour autant, la pivot franco-malienne est, depuis quelque temps déjà, dans le dur physiquement. Et, après le départ de Joyce Cousseins Smith, voilà qui n’arrange pas les affaires de Jimmy Vérove. « C’est effectivement compliqué en ce moment. J’espère qu’elle va pouvoir retrouver, au moins en partie, le niveau qui était le sien il y a deux ans. Ca m’embête pour le groupe, parce que c’est une joueuseleader, mais pour elle aussi, parce qu’elle essaye vraiment de revenir. Elle est dans l’effort, dans l’envie, dans la bagarre avec son propre corps. On l’accompagne comme on peut, mais on fera le point d’ici Noël... » On avait donc quitté les Niss’Angels sur une petite « fessée », reçue à Bourges (63-100). Et le coach, à chaud, n’avait pas été très tendre avec ses filles. « Perdre, quand on se tient à un plan de match, je dirais qu’il n’y a pas de problème. Surtout là-bas. Mais là, c’était (E différent. Je n’ai pas du tout retrouvé ce que nous avions travaillé. On a complètement été mangé sur les rebonds et pas vraiment concentré dans les exécutions. Face à des grosses armadas comme celle-là, on a tendance à lâcher le match. Et je trouve que c’est une faute professionnelle. La défaite, en soi, n’est pas très grave, mais il faut profiter de ces occasions pour travailler et progresser. »
À Lyon, « l’effet Parker »
En sport, particulièrement à haut niveau, le diable se cache souvent dans les détails. C’est le message que Jimmy Vérove souhaite faire passer avant la réception, cet après-midi, de Lyon. Une rencontre évidemment importante au niveau comptable, mais l’adversaire qui déboule à Leyrit n’a plus du tout le même visage depuis qu’il a récupéré (joker médical) une certaine Sandrine Gruda, probablement la meilleure joueuse en Europe au poste 4, comme en témoignent encore ses dernières stats (18 points, 11 rebonds, 4 passes décisives). « Maintenant, on a vraiment bien bossé cette semaine et j’espère qu’on en sera payé demain (aujourd’hui, NDLR), veut croire Vérove. Mais voilà, en plus de Coulibaly, j’ai Antiesha (Brown) qui, depuis longtemps, souffre du tendon d’Achille. On essaye de gérer au mieux, parce qu’il y a de la souffrance derrière. Mais du coup, on n’a pas des joueuses à 100 %. Et quand on n’est pas une grosse équipe, évidemment, tout compte. »
LIGUE FEMININE
Reste que, pour engranger un peu de confiance avant des rendez-vous cruciaux, dans la salle de Roche Vendée d’abord, puis à domicile face à Montpellier, une victoire, cet après-midi, semble presque impérative…
PHILIPPE HERBET