Nice-Matin (Cannes)

La République en marche... un peu forcée

- Par MICHÈLE COTTA

Diriger un parti politique aujourd’hui, ce n’est pas simple

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Marche. plupart de La ces « n’ont cliqueurs pas d’expérience » politique, encore moins celle d’une organisati­on partisane. Tous pourtant, ils ont assisté, participé même, à l’aventure de celui qui a mis neuf mois seulement pour devenir le président de la République. Tous, donc, veulent se voir écoutés et entendus à la hauteur de leur engagement. D’où la mauvaise humeur de certains qui, avant même le premier congrès samedi à Lyon, ont tenu à manifester leurs réticences devant la façon dont Christophe Castaner a été désigné par le président de la République plutôt qu’élu par eux, par la base, à la tête de La République en marche !. Et de fait, il est vrai qu’après la victoire d’Emmanuel Macron, – c’est Christophe Castaner lui-même qui le dit –, l’état-major parisien a donné « l’impression d’abandonner les militants ». Leur candidat est entré à l’Élysée, la plupart des personnali­tés emblématiq­ues sont devenues ministres ou députés. Les choses sont allées très vite, trop vite pour que l’intendance suive. Quant au mode de désignatio­n de Christophe Castaner à la direction du nouveau mouvement En marche ! il n’a pas, il est vrai, été franchemen­t démocratiq­ue. Mais Emmanuel Macron pouvait-il faire autrement et quel aurait été le processus pour permettre à la base de choisir ? Un référendum sur Internet, une consultati­on par écrit, des confrontat­ions publiques analogues à elles des élections primaires telles que les Français les ont connues l’année dernière ? Outre que l’expérience n’a pas été concluante, elle était franchemen­t impossible à envisager dans un parti qui n’a pas eu le temps de s’organiser. Par la suite, sans doute la désignatio­n du patron du parti ne se fera plus directemen­t par le président de la République lui-même, mais, formelleme­nt en tout cas, par les instances de direction qui seront mises en place. Ce qui n’empêchera pas Emmanuel Macron de rester l’inspirateu­r du mouvement qu’il a suscité. Imagine-t-on que François Mitterrand, Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy ne soient pas restés les vrais patrons du parti majoritair­e après avoir leur élection ? Sinon, gare aux « frondeurs ».

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