Nice-Matin (Cannes)

Villeneuve-Loubet,

- TH. P.

« Je ne suis pas contre qu’on demande aux maires de faire des efforts, il est légitime que nous nous remettions en cause, mais il va arriver un moment où on ne saura plus faire car nous subissons un véritable racket d’État. » À Villeneuve-Loubet (14 002 habitants), le maire LR Lionnel Luca a dû composer avec une DGF tombée de 2,2 millions d’euros en 2013 à 640 000 euros en 2017. « Sans parler, dit-il, des pénalités de la loi SRU et de l’aide aux communes pauvres, pour laquelle on nous a ponctionné 460 000 euros en 2017, contre 23 000 euros en 2012. » Malgré tout, Lionnel Luca a jusqu’ici trouvé les parades pour faire des économies sans réduire la voilure des services. « J’ai la chance, savoure-t-il, d’avoir une première adjointe (Marie Benassayag, ndlr) qui est comptable et chef d’entreprise et qui gère nos finances au cordeau. Plutôt que de décréter chaque année de manière arbitraire 2 % de réduction des dépenses, on travaille à réduire nos frais de fonctionne­ment poste par poste. » Et il évoque avec gourmandis­e quelques exemples : « Nous avons réussi à multiplier par trois le nombre des festivités en réduisant leur prix par quatre : les Fêtes Renaissanc­e nous coûtaient 400 000 euros. En les confiant à une associatio­n, en les recalibran­t et en les changeant de date, on a fait tomber leur montant à 30 000 euros. Idem pour les Fêtes gourmandes : elles nous coûtaient 200 000 euros en interne, c’est désormais 80 000 euros sous-traités. Enfin, en relançant un appel d’offres, nous ne payons plus que 27 000 euros par an au lieu de 60 000 le fleurissem­ent de la ville. On a recours au système D… Mais à force d’être pressé, un moment viendra où on ne pourra plus éviter de toucher aux taux des impôts. » À Menton (près de   habitants), le maire LR Jean-Claude Guibal a dû composer avec une diminution de , % de ses dotations entre  à . Aux grands maux, les grands remèdes. Pour faire rentrer de l’argent, il a donc mis en oeuvre « une politique active touchant au patrimoine, en vendant certains biens dont nous n’avions plus l’usage ». Comme un peu tout le monde, il s’est également efforcé de serrer les dépenses de fonctionne­ment, « sans y parvenir totalement, concède-t-il, car nous avons eu 300 000 euros de dépenses imprévues touchant à des mesures de sécurité ». Concrèteme­nt, la Ville a ainsi vendu une villa de Garavan que lui avait léguée une vieille dame, des parkings qu’elle possédait dans des résidences ou des terrains inutilisés. « Nous avons aussi porté la majoration de la taxe d’habitation pour les résidences

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