Guillaumes
Guillaumes. Un peu plus de 600 âmes dans les gorges du Daluis, à l’orée du Parc national du Mercantour. Le maire en est Jean-Paul David, divers droite, par ailleurs président de l’Association des maires ruraux des Alpes-Maritimes. Pour l’heure, lui aussi parvient à boucler ses budgets « sans toucher aux services à la population, encore plus vitaux en zone rurale. On est presqu’à l’os, mais ça passe ». Pas de recette miracle. Comme beaucoup de ses collègues, il repense toutes ses dépenses de fonctionnement : « On fait la chasse aux dépenses inutiles, en permanence, on reprend les contrats, les assurances, il n’y a pas de petites économies. » L’éclairage public de sa commune a ainsi été revu, avec de nouvelles ampoules moins énergivores, pour un coût réduit de 30 %. « On maintient également les subventions, mais le monde associatif est sensibilisé au besoin d’économies, c’est une responsabilité collective. Et pour ce qui est des investissements, on essaie de les maintenir, on poursuit les projets en cours, mais on est plus prudent qu’avant. » Le président des maires ruraux azuréens n’en démord pas, en tout cas : «La commune doit rester le coeur de notre démocratie. Le gouvernement nous a dit en être convaincu. Mais les actes vont devoir suivre ces prochaines années… On ne pourra se satisfaire d’une seule année de maintien au même niveau des dotations. » TH. P. secondaires de 20 à 30 %, ce qui a généré un gain annuel de 750 000 euros », indique Jean-Claude Guibal. « On fait tout pour maîtriser nos dépenses de fonctionnement, poursuit-il, dont la masse salariale et les heures supplémentaires. On a aussi mutualisé des services entre la Ville, la Communauté d’agglomération, le CCAS et l’Office de tourisme. Globalement, on est parvenu à contenir les effectifs, mais pas totalement la masse salariale. » Trente millions d’investissement sont préservés sur un budget global de cent millions. « Jusqu’à présent, ça tient, conclut le maire de Menton, nous parvenons à mener à bien nos projets importants sans toucher aux impôts. La nécessité de faire des économies nous oblige à réfléchir, à faire preuve d’imagination. C’est intellectuellement stimulant, mais on arrive à l’os.» TH. P.