Efforts redoutés à Saint-Raphaël
« Avant, les maires étaient des bâtisseurs, maintenant, ce sont avant tout des gestionnaires… » Frédéric Masquelier, le nouveau maire de Saint-Raphaël (1), estime que les baisses de dotation annoncées sont « des incertitudes qui pèsent sur les investissements d’une commune. Les efforts qui sont demandés aux communes sont des efforts à court terme, mais nous n’avons pas la possibilité de réagir à court terme. Ce type de politique rend difficile une visibilité dans 10 ans. » Pragmatique, et « dans un souci de gestion optimisée », le maire lancera par exemple, dès ce lundi, un « plan de l’administration municipale ». Quant à la suppression progressive de la taxe d’habitation qui, à Saint-Raphaël, équivaut à millions d’euros, soit % des ressources communales, « elle conduira à limiter encore plus l’autonomie des communes ». Mais au-delà de la perte financière annoncée, cette réforme pose un problème plus global à Frédéric Masquelier : « De nombreux citoyens qui utilisent régulièrement les services communaux, écoles, services aux familles, état civil, voirie, culture, sport, etc., ne participeront plus à l’effort collectif pour financer ces dispositifs. Je déplore l’exemption quasi généralisée de la participation des administrés aux services publics locaux. Car l’impôt est aussi un lien entre la population et les services publics. Rompre ce lien, c’est créer une déconnexion de certains citoyens qui ne perçoivent pas forcément que, derrière chaque service public, il y a une dépense publique et que cette dernière a un coût ! »